Le roi Charles III, âgé de 75 ans, est atteint d’une « forme de cancer », a annoncé lundi 5 février Buckingham Palace dans un communiqué de presse. Le palais a précisé qu’il ne souffrait pas d’un cancer de la prostate. Le souverain a été hospitalisé durant trois jours dans une clinique londonienne privée pour une opération de la prostate, puis en est sorti le 29 janvier.
« Au cours de la récente intervention hospitalière du roi pour une hypertrophie bénigne de la prostate, un problème distinct a été constaté » et des « tests ultérieurs ont permis d’identifier une forme de cancer », a expliqué le palais dans son communiqué. Selon Buckingham Palace, le roi « reste totalement positif quant à son traitement et espère reprendre pleinement ses fonctions publiques dès que possible ».
Le roi a « choisi de partager son diagnostic pour éviter les spéculations et dans l’espoir que cela puisse aider le public à comprendre tous ceux qui, dans le monde, sont touchés par le cancer », précise également Buckingham Palace. Dans la foulée du communiqué annonçant le cancer de Charles III, le premier ministre britannique a souhaité, sur son compte X, un « prompt et complet rétablissement » au souverain.
Cette absence du roi pour raisons de santé pose un problème concret à la famille royale et par extension à la monarchie parlementaire britannique : il ne reste plus beaucoup de membres de la famille royale disponibles pour apparaître en public. Visiter des écoles, des organismes de charité, présider des réceptions, honorer des personnes méritantes : ces missions de représentation constituent l’essentiel du rôle des monarques britanniques. Avec le départ du prince Harry pour la Californie avec sa femme Meghan Markle – celui-ci doit se rendre au Royaume-Uni dans les prochains jours après l’annonce du cancer de son père –, et la mise à l’écart du prince Andrew, fils cadet de la reine Elizabeth II, pour sa proximité avec le prédateur sexuel Jeffrey Epstein, il ne reste plus beaucoup de « royals » disponibles.
Son fils aîné, le prince de Galles, William, 41 ans, devrait remplacer le roi pour nombre de ses engagements. La reine Camilla est en bonne santé, mais elle a 76 ans et ne peut pas se démultiplier dans un pays de plus de 65 millions d’habitants. Et Catherine, princesse de Galles, la femme de William, vient de subir une sérieuse opération de l’abdomen, à la fin de janvier. Buckingham Palace n’a pas prévu qu’elle apparaisse en public dans les semaines qui viennent – pas avant Pâques. La princesse Anne, sœur du roi, est considérée comme la plus active des « royals », mais elle a 73 ans.
L’abdication, un sujet tabou
La maladie de son frère pourrait relancer le débat – jusqu’alors tabou – sur une éventuelle abdication. Elizabeth II a rempli son rôle de souveraine jusqu’au bout, elle recevait encore la toute nouvelle première ministre Liz Truss en septembre 2022, à peine quarante-huit heures avant sa mort, pour la première audience royale de cette dernière. Charles III s’est préparé cinquante ans avant de monter sur le trône ; il ne donnait jusqu’à présent aucun signe d’une volonté de retraite anticipée, d’autant que son avènement s’est passé plutôt mieux que beaucoup d’experts ne l’avaient anticipé.
Enfin, la révélation du cancer du roi, manifestation de transparence totalement inédite de la part de Buckingham Palace, risque aussi de renouveler le débat sur le traitement des cancers au Royaume-Uni. Le pays est un des plus mal classés des pays occidentaux pour les taux de survie au cancer, en raison de diagnostics souvent bien trop tardifs. Les Britanniques ont de plus en plus de mal à décrocher des rendez-vous avec leurs médecins généralistes, pas assez nombreux (environ 2,8 pour 1 000 habitants). Le roi Charles III aura accès aux meilleurs traitements et ces derniers ont débuté dès ce lundi 5 février, selon Buckingham Palace, alors que plus de 7 millions de Britanniques sont sur une liste d’attente pour des opérations ou des traitements au NHS, le système de santé public, et beaucoup attendent des mois avant d’avoir accès à des chimiothérapies.
Le roi Charles III, âgé de 75 ans, est atteint d’une « forme de cancer », a annoncé lundi 5 février Buckingham Palace dans un communiqué de presse. Le palais a précisé qu’il ne souffrait pas d’un cancer de la prostate. Le souverain a été hospitalisé durant trois jours dans une clinique londonienne privée pour une opération de la prostate, puis en est sorti le 29 janvier.
« Au cours de la récente intervention hospitalière du roi pour une hypertrophie bénigne de la prostate, un problème distinct a été constaté » et des « tests ultérieurs ont permis d’identifier une forme de cancer », a expliqué le palais dans son communiqué. Selon Buckingham Palace, le roi « reste totalement positif quant à son traitement et espère reprendre pleinement ses fonctions publiques dès que possible ».
Le roi a « choisi de partager son diagnostic pour éviter les spéculations et dans l’espoir que cela puisse aider le public à comprendre tous ceux qui, dans le monde, sont touchés par le cancer », précise également Buckingham Palace. Dans la foulée du communiqué annonçant le cancer de Charles III, le premier ministre britannique a souhaité, sur son compte X, un « prompt et complet rétablissement » au souverain.
Cette absence du roi pour raisons de santé pose un problème concret à la famille royale et par extension à la monarchie parlementaire britannique : il ne reste plus beaucoup de membres de la famille royale disponibles pour apparaître en public. Visiter des écoles, des organismes de charité, présider des réceptions, honorer des personnes méritantes : ces missions de représentation constituent l’essentiel du rôle des monarques britanniques. Avec le départ du prince Harry pour la Californie avec sa femme Meghan Markle – celui-ci doit se rendre au Royaume-Uni dans les prochains jours après l’annonce du cancer de son père –, et la mise à l’écart du prince Andrew, fils cadet de la reine Elizabeth II, pour sa proximité avec le prédateur sexuel Jeffrey Epstein, il ne reste plus beaucoup de « royals » disponibles.
Son fils aîné, le prince de Galles, William, 41 ans, devrait remplacer le roi pour nombre de ses engagements. La reine Camilla est en bonne santé, mais elle a 76 ans et ne peut pas se démultiplier dans un pays de plus de 65 millions d’habitants. Et Catherine, princesse de Galles, la femme de William, vient de subir une sérieuse opération de l’abdomen, à la fin de janvier. Buckingham Palace n’a pas prévu qu’elle apparaisse en public dans les semaines qui viennent – pas avant Pâques. La princesse Anne, sœur du roi, est considérée comme la plus active des « royals », mais elle a 73 ans.
L’abdication, un sujet tabou
La maladie de son frère pourrait relancer le débat – jusqu’alors tabou – sur une éventuelle abdication. Elizabeth II a rempli son rôle de souveraine jusqu’au bout, elle recevait encore la toute nouvelle première ministre Liz Truss en septembre 2022, à peine quarante-huit heures avant sa mort, pour la première audience royale de cette dernière. Charles III s’est préparé cinquante ans avant de monter sur le trône ; il ne donnait jusqu’à présent aucun signe d’une volonté de retraite anticipée, d’autant que son avènement s’est passé plutôt mieux que beaucoup d’experts ne l’avaient anticipé.
Enfin, la révélation du cancer du roi, manifestation de transparence totalement inédite de la part de Buckingham Palace, risque aussi de renouveler le débat sur le traitement des cancers au Royaume-Uni. Le pays est un des plus mal classés des pays occidentaux pour les taux de survie au cancer, en raison de diagnostics souvent bien trop tardifs. Les Britanniques ont de plus en plus de mal à décrocher des rendez-vous avec leurs médecins généralistes, pas assez nombreux (environ 2,8 pour 1 000 habitants). Le roi Charles III aura accès aux meilleurs traitements et ces derniers ont débuté dès ce lundi 5 février, selon Buckingham Palace, alors que plus de 7 millions de Britanniques sont sur une liste d’attente pour des opérations ou des traitements au NHS, le système de santé public, et beaucoup attendent des mois avant d’avoir accès à des chimiothérapies.
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Le roi Charles III est atteint d'une « forme de cancer », annonce Buckingham Palace - Le Monde"
Post a Comment