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Qui est Raël, gourou d'une secte à l'affiche d'un nouveau docu Netflix ? - 20 Minutes

Gourou surmédiatisé au siècle dernier, Raël avait toutes ses chances de voir Netflix s’intéresser un jour à sa vie. C’est désormais chose faite avec une mini-série documentaire de quatre épisodes, publiée dès mercredi sur la plateforme. Figure un peu oubliée, vivant désormais au Japon, son influence a pourtant été majeure dès les années 1980. On vous raconte qui était ce personnage.

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D’où vient Raël ?

Agé désormais de 77 ans, Raël – de son vrai nom Claude Vorilhon – est né à Vichy en 1946. Pendant les premières années de sa vie, il tente plusieurs carrières bien différentes, notamment dans la chanson en tant que « Claude Celler » ou dans la course automobile. Il lance même le magazine « Autopop », au printemps 1971 et se vante à l’époque être numéro 1 des magazines de sport auto. Une fame plus qu’éphémère puisque le magazine s’arrêtera trois ans plus tard.

A cette même période, il fait une rencontre du troisième type qui deviendra le point de départ de ce qui est désormais considéré comme une secte. En randonnée sur un volcan d’Auvergne, le 13 décembre 1973, Claude Vorilhon voit l’atterrissage d’une soucoupe volante et découvre un extraterrestre à la peau blanche « tirant sur le vert », écrira-t-il plus tard. L'inconnu lui délivre alors un message sur les origines de l’humanité remettant en question toutes les thèses scientifiques de l’évolution déjà connues. Il est même désigné comme « prophète » et doit fonder une nouvelle religion « raëlienne ». Sa mission ? Créer un lieu sur la terre pour les êtres venus de l’espace, nommés « Elohim ».

Comment est née la hype autour de lui ?

Si l’histoire laisse sceptique, à l’époque, le discours trouve plusieurs adeptes. Preuve à l’appui, sur son site, la secte dit compter « 130.000 membres dans plus de 120 pays » encore aujourd’hui. Sa publication Le livre qui dit la vérité – qui prouverait la création de l’humain par des extraterrestres – s’arrache. Raël devient même un animal médiatique. Un rapport de la Miviludes, daté de 2003, montre que la secte a bénéficié d’un traitement « exceptionnel » par les médias, notamment lors de l’annonce de la naissance du bébé cloné. Nous y reviendrons.

Raël parcourt les plateaux. Dans l’émission « Autant en emporte le temps » du 18 juin 1994, animée par Thierry Ardisson, l’homme débarque dans une large combinaison blanche avec un collier autour du cou. Le symbole ressemble à une croix gammée. Au cours de l’interview, il explique être né d’une insémination avec un extraterrestre et d’avoir déjà visité la planète des extraterrestres à bord de leur engin. Sur place, il y rencontrerait même Jésus ou Mahomet, considéré alors comme « des frères ». A l’époque, Raël se dit persuadé que les extraterrestres viendront sur terre. « D’ici à 2035 ». Il faudrait pour cela « s’unir ans ce village planétaire que nous sommes », en supprimant toutes formes de guerres, mais aussi la démocratie. Bien entendu, cela a un coût. En 2015, l’organisation lançait une souscription internationale « pour trouver les fonds nécessaires à la construction d’une ambassade destinée à accueillir les extraterrestres ». Les membres actifs, eux, doivent consacrer a minima 3 % de leurs revenus à l’organisation.

Il faudra attendre 1995 pour que le mouvement raëlien soit finalement considéré comme une secte, un an après que le mouvement raëlien a obtenu le titre de « corporation religieuse » au Québec (lui permettant notamment de bénéficier d’exonérations fiscales).

C’est quoi son projet de clonage ?

Mais le mouvement va même plus loin du point de vue scientifique. En août 2000, en compagnie de la docteure en chimie Brigitte Boisselier, Raël affirme devant de nombreux médias internationaux avoir cloné un être humain pour la première fois. Le projet est présenté comme un succès. La naissance n’a pourtant jamais été prouvée, souligne la Miviludes.

La chimiste Brigitte Boisselier – qui appartient à la secte – défend pourtant le projet devant une commission du Congrès américain. C’est également la naissance de l’entreprise Clonaid née avec derrière l’espoir de l’immortalité. « Le clonage est pour nous une manière d’atteindre une forme de vie éternelle, car en reproduisant à l’identique la cartographie d’un cerveau, il permettra bientôt de transférer une personnalité dans un nouveau corps », lançait Brigitte Boisselier. « Une incrimination contre l’humanité », contrecarrait le ministre de la Santé de l’époque, Jean-François Mattei.

Dérives sexuelles ?

Outre les dérives scientifiques, la secte raëlienne encourage la libération sexuelle des plus jeunes via « la méditation sensuelle ». Des membres de la secte ont été condamnés pour le viol d'une mineure en 2001 à Saint-Etienne tandis que Gilles Carbonell, l'un des cadres de la secte est recherché depuis 2003 pour une suspicion de viol sur l'une des filles de Brigitte Boisselier, raconte un article du Parisien. Raël, lui possède « des anges », des jeunes filles dédiées à son plaisir sexuel. Dans un autre rapport, la Miviludes rappelait que le mouvement prône « les relations de ‘’découverte’’ du corps et du plaisir entre les adultes et les mineurs » et que cette pratique a été « à la source de démêlés judiciaires récurrents ». Un aspect important de la secte mis en lumière au cours du documentaire.

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Gourou surmédiatisé au siècle dernier, Raël avait toutes ses chances de voir Netflix s’intéresser un jour à sa vie. C’est désormais chose faite avec une mini-série documentaire de quatre épisodes, publiée dès mercredi sur la plateforme. Figure un peu oubliée, vivant désormais au Japon, son influence a pourtant été majeure dès les années 1980. On vous raconte qui était ce personnage.

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Agé désormais de 77 ans, Raël – de son vrai nom Claude Vorilhon – est né à Vichy en 1946. Pendant les premières années de sa vie, il tente plusieurs carrières bien différentes, notamment dans la chanson en tant que « Claude Celler » ou dans la course automobile. Il lance même le magazine « Autopop », au printemps 1971 et se vante à l’époque être numéro 1 des magazines de sport auto. Une fame plus qu’éphémère puisque le magazine s’arrêtera trois ans plus tard.

A cette même période, il fait une rencontre du troisième type qui deviendra le point de départ de ce qui est désormais considéré comme une secte. En randonnée sur un volcan d’Auvergne, le 13 décembre 1973, Claude Vorilhon voit l’atterrissage d’une soucoupe volante et découvre un extraterrestre à la peau blanche « tirant sur le vert », écrira-t-il plus tard. L'inconnu lui délivre alors un message sur les origines de l’humanité remettant en question toutes les thèses scientifiques de l’évolution déjà connues. Il est même désigné comme « prophète » et doit fonder une nouvelle religion « raëlienne ». Sa mission ? Créer un lieu sur la terre pour les êtres venus de l’espace, nommés « Elohim ».

Comment est née la hype autour de lui ?

Si l’histoire laisse sceptique, à l’époque, le discours trouve plusieurs adeptes. Preuve à l’appui, sur son site, la secte dit compter « 130.000 membres dans plus de 120 pays » encore aujourd’hui. Sa publication Le livre qui dit la vérité – qui prouverait la création de l’humain par des extraterrestres – s’arrache. Raël devient même un animal médiatique. Un rapport de la Miviludes, daté de 2003, montre que la secte a bénéficié d’un traitement « exceptionnel » par les médias, notamment lors de l’annonce de la naissance du bébé cloné. Nous y reviendrons.

Raël parcourt les plateaux. Dans l’émission « Autant en emporte le temps » du 18 juin 1994, animée par Thierry Ardisson, l’homme débarque dans une large combinaison blanche avec un collier autour du cou. Le symbole ressemble à une croix gammée. Au cours de l’interview, il explique être né d’une insémination avec un extraterrestre et d’avoir déjà visité la planète des extraterrestres à bord de leur engin. Sur place, il y rencontrerait même Jésus ou Mahomet, considéré alors comme « des frères ». A l’époque, Raël se dit persuadé que les extraterrestres viendront sur terre. « D’ici à 2035 ». Il faudrait pour cela « s’unir ans ce village planétaire que nous sommes », en supprimant toutes formes de guerres, mais aussi la démocratie. Bien entendu, cela a un coût. En 2015, l’organisation lançait une souscription internationale « pour trouver les fonds nécessaires à la construction d’une ambassade destinée à accueillir les extraterrestres ». Les membres actifs, eux, doivent consacrer a minima 3 % de leurs revenus à l’organisation.

Il faudra attendre 1995 pour que le mouvement raëlien soit finalement considéré comme une secte, un an après que le mouvement raëlien a obtenu le titre de « corporation religieuse » au Québec (lui permettant notamment de bénéficier d’exonérations fiscales).

C’est quoi son projet de clonage ?

Mais le mouvement va même plus loin du point de vue scientifique. En août 2000, en compagnie de la docteure en chimie Brigitte Boisselier, Raël affirme devant de nombreux médias internationaux avoir cloné un être humain pour la première fois. Le projet est présenté comme un succès. La naissance n’a pourtant jamais été prouvée, souligne la Miviludes.

La chimiste Brigitte Boisselier – qui appartient à la secte – défend pourtant le projet devant une commission du Congrès américain. C’est également la naissance de l’entreprise Clonaid née avec derrière l’espoir de l’immortalité. « Le clonage est pour nous une manière d’atteindre une forme de vie éternelle, car en reproduisant à l’identique la cartographie d’un cerveau, il permettra bientôt de transférer une personnalité dans un nouveau corps », lançait Brigitte Boisselier. « Une incrimination contre l’humanité », contrecarrait le ministre de la Santé de l’époque, Jean-François Mattei.

Dérives sexuelles ?

Outre les dérives scientifiques, la secte raëlienne encourage la libération sexuelle des plus jeunes via « la méditation sensuelle ». Des membres de la secte ont été condamnés pour le viol d'une mineure en 2001 à Saint-Etienne tandis que Gilles Carbonell, l'un des cadres de la secte est recherché depuis 2003 pour une suspicion de viol sur l'une des filles de Brigitte Boisselier, raconte un article du Parisien. Raël, lui possède « des anges », des jeunes filles dédiées à son plaisir sexuel. Dans un autre rapport, la Miviludes rappelait que le mouvement prône « les relations de ‘’découverte’’ du corps et du plaisir entre les adultes et les mineurs » et que cette pratique a été « à la source de démêlés judiciaires récurrents ». Un aspect important de la secte mis en lumière au cours du documentaire.

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