Branle-bas de combat à France Télévisions. Mardi après-midi, après le rendez-vous de Delphine Ernotte avec dix représentants de la SDJ de France 2, les journalistes d’Envoyé spécial et Complément d’enquête, menacés par les coupes budgétaires, ont décidé de se réunir lors d’une assemblée générale. Une motion de défiance contre Delphine Ernotte risque d’être votée.
Les journalistes sont de plus en plus inquiets pour l’avenir de leur rédaction. Surtout depuis lundi après-midi et la mise au point de Yannick Letranchant. Le directeur de l’information de France 2, avec son directeur délégué Pascal Doucet-Bon, a convoqué les rédacteurs en chef d’Envoyé spécial et Complément d’enquête pour leur annoncer que la réforme des magazines «devait aller vite». Dès janvier, il envisagerait de basculer quatre journalistes en CDI d’Envoyé spécial à la rédaction des JT de la chaîne. À compter de cette période, seulement dix journalistes travailleraient pour l’émission. Quant aux CDD (en contrat jusqu’au mois de juin), ils ne seront pas renouvelés à la fin de la saison. Ainsi, au mois de septembre, le contenu d’Envoyé spécial ne reposerait plus que sur le travail de quatre journalistes titulaires. Contre 14 aujourd’hui. «Autant dire qu’il n’y a plus d’investigation, plus d’émission. Le service public est détruit», déplore-t-on. Même scénario pour Complément d’enquête qui perdrait 10 reporters en un an (2 postes en septembre contre 12 aujourd’hui).
Découragés, les journalistes annulent leur tournage
L’année prochaine, le groupe du service public entend externaliser ses activités en achetant des reportages à des sociétés de production. Une «aberration» pour les reporters des magazines. Selon eux, avec ces nouvelles méthodes, la chaîne peut dire adieu à de nouveaux scoops à la «Bygmalion». «Dans une boîte de production où les moyens sont moins importants, je n’aurais jamais pu faire une enquête que j’ai réalisée il y a quelques mois à l’étranger», témoigne une journaliste.
«Le pire c’est qu’ils nous demandent de travailler plus entre janvier et juin pour faire du stock pour l’année prochaine. Comment comptent-ils motiver le peu de journalistes qui restent avec un tel discours?», se demande-t-on au sein des rédactions des magazines.
Stupeur, colère, tristesse. Voici comment les reporters de ces programmes phares décrivent leurs sentiments. Découragés par cette situation, certains ont même décidé d’annuler des tournages prévus cette semaine. Vers un mouvement de grève? «Toutes les hypothèses sont envisageables», nous indique-t-on.
» LIRE AUSSI - Anne Sinclair, Hugo Clément et Robert Badinter se mobilisent pour Envoyé spécial et Complément d’enquête
Pour rappel, c’est dans le cadre d’un plan d’économies de 50 millions d’euros en 2018 que la direction de France Télévisions réfléchit à réduire le nombre de numéros d’Envoyé spécial et Complément d’enquête.
Jeudi, au terme d’une assemblée générale organisée par la Société des journalistes (SDJ) de France 2, le principe du vote d’une motion de défiance contre Delphine Ernotte a déjà été adopté par une grande majorité des 150 à 200 journalistes présents. Interpellée par cette menace, la présidente du groupe a finalement décidé de recevoir dix membres de la SDJ de France 2 qui représentent la rédaction des JT et des magazines. C’est cette semaine que la patronne doit trancher sur l’avenir des magazines d’information. La suppression de 19h le dimanche et 13h15 est également envisagée.
Read AgainBranle-bas de combat à France Télévisions. Mardi après-midi, après le rendez-vous de Delphine Ernotte avec dix représentants de la SDJ de France 2, les journalistes d’Envoyé spécial et Complément d’enquête, menacés par les coupes budgétaires, ont décidé de se réunir lors d’une assemblée générale. Une motion de défiance contre Delphine Ernotte risque d’être votée.
Les journalistes sont de plus en plus inquiets pour l’avenir de leur rédaction. Surtout depuis lundi après-midi et la mise au point de Yannick Letranchant. Le directeur de l’information de France 2, avec son directeur délégué Pascal Doucet-Bon, a convoqué les rédacteurs en chef d’Envoyé spécial et Complément d’enquête pour leur annoncer que la réforme des magazines «devait aller vite». Dès janvier, il envisagerait de basculer quatre journalistes en CDI d’Envoyé spécial à la rédaction des JT de la chaîne. À compter de cette période, seulement dix journalistes travailleraient pour l’émission. Quant aux CDD (en contrat jusqu’au mois de juin), ils ne seront pas renouvelés à la fin de la saison. Ainsi, au mois de septembre, le contenu d’Envoyé spécial ne reposerait plus que sur le travail de quatre journalistes titulaires. Contre 14 aujourd’hui. «Autant dire qu’il n’y a plus d’investigation, plus d’émission. Le service public est détruit», déplore-t-on. Même scénario pour Complément d’enquête qui perdrait 10 reporters en un an (2 postes en septembre contre 12 aujourd’hui).
Découragés, les journalistes annulent leur tournage
L’année prochaine, le groupe du service public entend externaliser ses activités en achetant des reportages à des sociétés de production. Une «aberration» pour les reporters des magazines. Selon eux, avec ces nouvelles méthodes, la chaîne peut dire adieu à de nouveaux scoops à la «Bygmalion». «Dans une boîte de production où les moyens sont moins importants, je n’aurais jamais pu faire une enquête que j’ai réalisée il y a quelques mois à l’étranger», témoigne une journaliste.
«Le pire c’est qu’ils nous demandent de travailler plus entre janvier et juin pour faire du stock pour l’année prochaine. Comment comptent-ils motiver le peu de journalistes qui restent avec un tel discours?», se demande-t-on au sein des rédactions des magazines.
Stupeur, colère, tristesse. Voici comment les reporters de ces programmes phares décrivent leurs sentiments. Découragés par cette situation, certains ont même décidé d’annuler des tournages prévus cette semaine. Vers un mouvement de grève? «Toutes les hypothèses sont envisageables», nous indique-t-on.
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Pour rappel, c’est dans le cadre d’un plan d’économies de 50 millions d’euros en 2018 que la direction de France Télévisions réfléchit à réduire le nombre de numéros d’Envoyé spécial et Complément d’enquête.
Jeudi, au terme d’une assemblée générale organisée par la Société des journalistes (SDJ) de France 2, le principe du vote d’une motion de défiance contre Delphine Ernotte a déjà été adopté par une grande majorité des 150 à 200 journalistes présents. Interpellée par cette menace, la présidente du groupe a finalement décidé de recevoir dix membres de la SDJ de France 2 qui représentent la rédaction des JT et des magazines. C’est cette semaine que la patronne doit trancher sur l’avenir des magazines d’information. La suppression de 19h le dimanche et 13h15 est également envisagée.
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