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Questions pour un champion : Julien Lepers réclame 3,4 millions d'euros pour son licenciement

Viré de Ques­tions pour un cham­pion en 2016, Julien Lepers est en procès aux prud’­hommes avec la société Fremant­leMe­dia, qui produit le jeu de France 3. Il lui réclame pas moins de 3,4 millions d’eu­ros et l’au­dience (houleuse) a eu lieu ce jeudi.

Pendant 27 ans, Julien Lepers a animé le jeu mythique Ques­tions pour un cham­pion sur France 3. Mais en 2016, la société qui produit le jeu, Fremant­leMe­dia, l’a poussé vers la sortie. Il s’en était vive­ment ému dans les médias, notam­ment sur LCI, où il avait poussé un violent coup de gueule contre France Télé­vi­sions : « Je ne fais plus partie de cette maison, s’in­di­gnait-il. On m'a mis dehors dans des condi­tions scan­da­leuses et inad­mis­sibles !  » Il avait alors déclaré être victime d’un «  scéna­rio pervers, bien orga­nisé  » et qu’on lui avait planté un « poignard dans le dos ». Il esti­mait que Fremant­leMe­dia avait suivi la poli­tique de Delphine Ernotte, prési­dente du groupe audio­vi­suel public, qui avait déclaré dès 2015 qu’il y avait «  trop d’hommes blancs de plus de 50 ans à la télé­vi­sion ». Des hommes comme lui, donc…

Julien Lepers traîne ses anciens produc­teurs aux prud’­hommes

Son départ de Ques­tions pour un cham­pion a logique­ment porté un sacré coup à ses finances : il était rému­néré 40 000 euros par mois, pour une semaine d’en­re­gis­tre­ment. Peu après son renvoi, il avait annoncé qu’il allait toucher 1,3 million d’eu­ros d’in­dem­ni­tés de la part de Fremant­leMe­dia. Bien que la société n’ait jamais confirmé ce chiffre, Julien Lepers s’était indi­gné dans VSD en juillet dernier, assu­rant qu’il n’avait pas reçu cette somme. « En ce qui concerne mes indem­ni­tés, l’af­faire est entre les mains de mes avocats  », avait-il confié à l’heb­do­ma­daire. C’est donc accom­pa­gné de son avocat, Me Pierre-Olivier Lambert, qu’il s’est rendu, comme le rapporte aujourd’­hui Le Pari­sien, au conseil des prud’­hommes de Paris ce jeudi 8 mars.

Cette fois, ce n’est pas 1,3 million d’eu­ros que réclame l’ani­ma­teur, mais 3,4 millions ! Julien Lepers et son avocat dénoncent un licen­cie­ment « sans cause réelle et sérieuse » et réclament égale­ment des indem­ni­tés pour «  préju­dice d’image et discri­mi­na­tion ». Ils ont, détaille le quoti­dien, une nouvelle fois assuré que Fremant­leMe­dia avait appliqué les décla­ra­tions de Delphine Ernotte sur les « hommes blancs de plus de 50 ans ». Sur ce point précis, l’avo­cat de la société de produc­tion a vive­ment démenti : « Son remplaçant n’a pas la peau rouge et ce n’est pas un trans­genre : c’est un homme ! », a-t-il rappelé, sans rappe­ler toute­fois que l’ani­ma­teur en ques­tion, Samuel Etienne, a 46 ans.

Fremant­leMe­dia se défend contre les accu­sa­tions de Julien Lepers

L’avo­cat de Julien Lepers a rappelé que son client était « un justi­ciable comme les autres qui s’est retrouvé licen­cié après 28 ans de service pour des motifs discri­mi­na­toires et injus­ti­fiés ». Selon Me Lambert, la produc­tion aurait « utilisé une tech­nique de cow-boy » : «  Ils ont trouvé deux argu­ments : une baisse d’au­dience et le fait que Julien Lepers n’in­car­nait plus la ligne édito­riale, était devenu ringard. Mais ce ne sont pas des motifs juri­diques. Le dossier est vide.  » Mais l’avo­cat de Fremant­leMe­dia avait évidem­ment des argu­ments à oppo­ser : il a expliqué que le renvoi de Julien Lepers était basé sur l’opi­nion du public. « Dès octobre 2014, un rapport montrait que le concept du jeu était en phase avec les attentes du public mais que son effi­ca­cité était limi­tée par le présen­ta­teur jugé trop rapide, stres­sant, ringard, lourd  », a déclaré Me Manca.

L’avo­cat de Fremant­leMe­dia a enfoncé le clou en rappe­lant que les audiences de Ques­tions pour un cham­pion étaient en baisse depuis plusieurs années : « Entre 2000 et 2003, la part d’au­dience du jeu a chuté de 33 % puis de 56 % de 2005 à 2015 », a-t-il rappelé, expliquant que la direc­tion de France 3 avait déjà demandé un chan­ge­ment d’ani­ma­teur. Mais cet argu­ment n’en est pas un pour Julien Lepers : comme le rapporte Le Pari­sien, il a répondu person­nel­le­ment à Me Manca. « Je n’ai pas d’obli­ga­tion d’au­dience dans mes contrats, a-t-il lâché. C’est un licen­cie­ment abusif en plein mois de février où l’on a attendu le lende­main de l’en­re­gis­tre­ment de 42 émis­sions pour me dire que c’était fini. Je n’ai même pas pu dire au revoir aux 2,2 millions de télé­spec­ta­teurs qui me regar­daient. C’est du jamais-vu en France ! »

Julien Lepers a-t-il subi un préju­dice d'image ?

Outre son licen­cie­ment qu’il juge « abusif » et la « discri­mi­na­tion  » dont il pense avoir été victime, Julien Lepers estime avoir subi un préju­dice d'image. «  Etre viré, cela fait tâche quand on est un homme d’image et que c’est son métier, a expliqué son avocat. Depuis son licen­cie­ment en décembre 2015, il est apparu à la télé­vi­sion dix fois en deux ans sur invi­ta­tion alors qu’il y était présent 365 jours par an.  » Pour Fremant­leMe­dia, il n’y a toute­fois «  pas le début d’un commen­ce­ment » d’un préju­dice de la sorte. Et s’il y en avait un, Julien Lepers en serait le seul respon­sable : «  Le seul qui a parlé à la presse, c’est M. Lepers », a rappelé l’avo­cat de la société de produc­tion, évoquant entre autres son livre de règle­ment de comptes.

L’avo­cat de Fremant­leMe­dia a ensuite assuré que, contrai­re­ment à ce que dit Julien Lepers, la produc­tion de Ques­tions pour un cham­pion lui aurait proposé d’en­re­gis­trer une émis­sion hommage pour dire adieu à ses télé­spec­ta­teurs. Une propo­si­tion que l’ani­ma­teur aurait refu­sée. Eton­nam­ment, il n’a pas démenti au tribu­nal : comme le rapporte Le Pari­sien, il a brandi des couver­tures de maga­zines qui avaient annoncé qu’il était « viré ». «  C’est agréa­ble… », s’est-il agacé, admet­tant ainsi son refus de parti­ci­per à cette ultime émis­sion. Le juge­ment sera rendu le 5 avril prochain. Julien Lepers arri­vera-t-il à obte­nir ses 3,4 millions d’eu­ros ? Le suspense est à son comble…

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Viré de Ques­tions pour un cham­pion en 2016, Julien Lepers est en procès aux prud’­hommes avec la société Fremant­leMe­dia, qui produit le jeu de France 3. Il lui réclame pas moins de 3,4 millions d’eu­ros et l’au­dience (houleuse) a eu lieu ce jeudi.

Pendant 27 ans, Julien Lepers a animé le jeu mythique Ques­tions pour un cham­pion sur France 3. Mais en 2016, la société qui produit le jeu, Fremant­leMe­dia, l’a poussé vers la sortie. Il s’en était vive­ment ému dans les médias, notam­ment sur LCI, où il avait poussé un violent coup de gueule contre France Télé­vi­sions : « Je ne fais plus partie de cette maison, s’in­di­gnait-il. On m'a mis dehors dans des condi­tions scan­da­leuses et inad­mis­sibles !  » Il avait alors déclaré être victime d’un «  scéna­rio pervers, bien orga­nisé  » et qu’on lui avait planté un « poignard dans le dos ». Il esti­mait que Fremant­leMe­dia avait suivi la poli­tique de Delphine Ernotte, prési­dente du groupe audio­vi­suel public, qui avait déclaré dès 2015 qu’il y avait «  trop d’hommes blancs de plus de 50 ans à la télé­vi­sion ». Des hommes comme lui, donc…

Julien Lepers traîne ses anciens produc­teurs aux prud’­hommes

Son départ de Ques­tions pour un cham­pion a logique­ment porté un sacré coup à ses finances : il était rému­néré 40 000 euros par mois, pour une semaine d’en­re­gis­tre­ment. Peu après son renvoi, il avait annoncé qu’il allait toucher 1,3 million d’eu­ros d’in­dem­ni­tés de la part de Fremant­leMe­dia. Bien que la société n’ait jamais confirmé ce chiffre, Julien Lepers s’était indi­gné dans VSD en juillet dernier, assu­rant qu’il n’avait pas reçu cette somme. « En ce qui concerne mes indem­ni­tés, l’af­faire est entre les mains de mes avocats  », avait-il confié à l’heb­do­ma­daire. C’est donc accom­pa­gné de son avocat, Me Pierre-Olivier Lambert, qu’il s’est rendu, comme le rapporte aujourd’­hui Le Pari­sien, au conseil des prud’­hommes de Paris ce jeudi 8 mars.

Cette fois, ce n’est pas 1,3 million d’eu­ros que réclame l’ani­ma­teur, mais 3,4 millions ! Julien Lepers et son avocat dénoncent un licen­cie­ment « sans cause réelle et sérieuse » et réclament égale­ment des indem­ni­tés pour «  préju­dice d’image et discri­mi­na­tion ». Ils ont, détaille le quoti­dien, une nouvelle fois assuré que Fremant­leMe­dia avait appliqué les décla­ra­tions de Delphine Ernotte sur les « hommes blancs de plus de 50 ans ». Sur ce point précis, l’avo­cat de la société de produc­tion a vive­ment démenti : « Son remplaçant n’a pas la peau rouge et ce n’est pas un trans­genre : c’est un homme ! », a-t-il rappelé, sans rappe­ler toute­fois que l’ani­ma­teur en ques­tion, Samuel Etienne, a 46 ans.

Fremant­leMe­dia se défend contre les accu­sa­tions de Julien Lepers

L’avo­cat de Julien Lepers a rappelé que son client était « un justi­ciable comme les autres qui s’est retrouvé licen­cié après 28 ans de service pour des motifs discri­mi­na­toires et injus­ti­fiés ». Selon Me Lambert, la produc­tion aurait « utilisé une tech­nique de cow-boy » : «  Ils ont trouvé deux argu­ments : une baisse d’au­dience et le fait que Julien Lepers n’in­car­nait plus la ligne édito­riale, était devenu ringard. Mais ce ne sont pas des motifs juri­diques. Le dossier est vide.  » Mais l’avo­cat de Fremant­leMe­dia avait évidem­ment des argu­ments à oppo­ser : il a expliqué que le renvoi de Julien Lepers était basé sur l’opi­nion du public. « Dès octobre 2014, un rapport montrait que le concept du jeu était en phase avec les attentes du public mais que son effi­ca­cité était limi­tée par le présen­ta­teur jugé trop rapide, stres­sant, ringard, lourd  », a déclaré Me Manca.

L’avo­cat de Fremant­leMe­dia a enfoncé le clou en rappe­lant que les audiences de Ques­tions pour un cham­pion étaient en baisse depuis plusieurs années : « Entre 2000 et 2003, la part d’au­dience du jeu a chuté de 33 % puis de 56 % de 2005 à 2015 », a-t-il rappelé, expliquant que la direc­tion de France 3 avait déjà demandé un chan­ge­ment d’ani­ma­teur. Mais cet argu­ment n’en est pas un pour Julien Lepers : comme le rapporte Le Pari­sien, il a répondu person­nel­le­ment à Me Manca. « Je n’ai pas d’obli­ga­tion d’au­dience dans mes contrats, a-t-il lâché. C’est un licen­cie­ment abusif en plein mois de février où l’on a attendu le lende­main de l’en­re­gis­tre­ment de 42 émis­sions pour me dire que c’était fini. Je n’ai même pas pu dire au revoir aux 2,2 millions de télé­spec­ta­teurs qui me regar­daient. C’est du jamais-vu en France ! »

Julien Lepers a-t-il subi un préju­dice d'image ?

Outre son licen­cie­ment qu’il juge « abusif » et la « discri­mi­na­tion  » dont il pense avoir été victime, Julien Lepers estime avoir subi un préju­dice d'image. «  Etre viré, cela fait tâche quand on est un homme d’image et que c’est son métier, a expliqué son avocat. Depuis son licen­cie­ment en décembre 2015, il est apparu à la télé­vi­sion dix fois en deux ans sur invi­ta­tion alors qu’il y était présent 365 jours par an.  » Pour Fremant­leMe­dia, il n’y a toute­fois «  pas le début d’un commen­ce­ment » d’un préju­dice de la sorte. Et s’il y en avait un, Julien Lepers en serait le seul respon­sable : «  Le seul qui a parlé à la presse, c’est M. Lepers », a rappelé l’avo­cat de la société de produc­tion, évoquant entre autres son livre de règle­ment de comptes.

L’avo­cat de Fremant­leMe­dia a ensuite assuré que, contrai­re­ment à ce que dit Julien Lepers, la produc­tion de Ques­tions pour un cham­pion lui aurait proposé d’en­re­gis­trer une émis­sion hommage pour dire adieu à ses télé­spec­ta­teurs. Une propo­si­tion que l’ani­ma­teur aurait refu­sée. Eton­nam­ment, il n’a pas démenti au tribu­nal : comme le rapporte Le Pari­sien, il a brandi des couver­tures de maga­zines qui avaient annoncé qu’il était « viré ». «  C’est agréa­ble… », s’est-il agacé, admet­tant ainsi son refus de parti­ci­per à cette ultime émis­sion. Le juge­ment sera rendu le 5 avril prochain. Julien Lepers arri­vera-t-il à obte­nir ses 3,4 millions d’eu­ros ? Le suspense est à son comble…

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