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Steven Spielberg : «Depuis Obama, nous n'avons plus de super-héros aux États-Unis»

INTERVIEW - À 71 printemps, le réalisateur revient à la science-fiction avec Ready Player One. Deux mois à peine après la sortie de Pentagon Papers, il livre un film jubilatoire adapté du roman d'Ernest Cline. Rencontre à Londres avec l'un des «wonder boy» du cinéma mondial plus en forme que jamais.

À l'hôtel Claridge's de Londres, Steven Spielberg affiche un sourire confiant et un air dégagé. Veste de tweed, cravate assortie, et gilet bordeaux, le réalisateur de 71 printemps porte tout de même une paire de jeans, preuve qu'il n'a pas totalement revêtu le costume du notable arrivé qu'il pourrait incarner. Surtout, Spielberg semble satisfait. Il a conscience qu'avec Ready Player One, il vient de renouer avec le genre qui a fait sa gloire, le blockbuster fantastique d'action. Adapté du roman éponyme d'Ernest Cline, ce nouveau film sort deux mois après Pentagon Papers. Mais Spielberg est déjà parti ailleurs...

» LIRE AUSSI - Ready Player One: Steven Spielberg de retour vers le futur

LE FIGARO. - Avez-vous voulu faire ce film pour nous avertir que notre société courait à sa perte si elle continuait de s'enfoncer dans la réalité virtuelle, comme l'Oasis du film, créé par une sorte de Steve Jobs du futur?

«Les pauvres sont de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches... Pour moi, il était nécessaire de montrer cela»

Steven SPIELBERG.- En fait, nous vivons déjà dans une société possédant ce type d'échappatoire: ce sont nos appareils connectés, les smartphones, les tablettes et les réseaux sociaux. Nous passons déjà notre temps à nous échapper de la réalité, en utilisant ces appareils connectés au Web. Dans Ready Player One, l'année 2045 montre un univers sous l'angle d'une favela géante faite de camping-car empilés les uns sur les autres. Les pauvres sont de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches... Pour moi, il était nécessaire de montrer cela. Montrer les dessous sombres de ce futur hypertechnologique. Ce film contient plusieurs messages. Il montre qu'au-delà des formidables raisons qui poussent les gens à vouloir sans cesse s'évader de la réalité, il existe tout de même des raisons objectives de rester dans le réel pour se battre. Comme je le dis souvent, la seule chose que vous devez savoir de la réalité, c'est qu'elle est réelle. Il s'agit un peu de la même idée que la phrase célèbre de Groucho Marx qui disait: «Je ne suis pas fou de la réalité, mais c'est encore le seul endroit où vous pouvez manger correctement». Ce que montre le ...

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INTERVIEW - À 71 printemps, le réalisateur revient à la science-fiction avec Ready Player One. Deux mois à peine après la sortie de Pentagon Papers, il livre un film jubilatoire adapté du roman d'Ernest Cline. Rencontre à Londres avec l'un des «wonder boy» du cinéma mondial plus en forme que jamais.

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