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Ils se sont tant aimés: après le césar de Polanski, retour sur une semaine de règlements de compte - Le Figaro

Chacun cherche son choc. Chacun choisit son camp. Celui de Roman Polanski ou d’Adèle Haenel. Depuis la fin des César qui, vendredi 28 février, ont récompensé le réalisateur franco-polonais, visé par plusieurs accusations de viol et poursuivi par la justice américaine, le cinéma français se déchire. Au point qu’une semaine après le départ théâtral de la salle Pleyel de l’actrice Adèle Haenel et de la réalisatrice Céline Sciamma semble irréconciliable.

Dans la longue série de réactions en faveur du réalisateur, Fanny Ardant a ouvert la danse. Récompensée du César de la meilleure actrice dans un second rôle, la comédienne a pris la défense du cinéaste à l’issue de la cérémonie. «J’aime beaucoup Roman Polanski, donc je suis heureuse pour lui», avait-elle confié, se moquant bien de choquer les ligues féministes. «Je n’aime pas la condamnation», a-t-elle continué, entendant bien défendre «cet homme seul contre tous», qui est «comme la famille». «J’ai envie de lui apporter une chaleur», avait-elle poursuivi, s’attirant les foudres de certaines de ses consœurs.

Le lynchage est une forme de pornographie

Isabelle Huppert

«Face à celles et ceux qui saturent [ses] comptes Facebook et Instagram d’insultes sur Fanny Ardant», Nicolas Bedos et Carla Bruni n’ont pas hésité à voler à la rescousse de l’actrice. Le réalisateur de La Belle Époque récompensé notamment du César du meilleur scénario original reproche aux détracteurs de voir de «l’aveuglement et de l’indécence» dans les propos de Fanny Ardant. Lui n’y perçoit que de «l’humanité et de la décence». La chanteuse et épouse de Nicolas Sarkozy a tenu aussi à défendre ardemment Ardant et sa «liberté de pensée».

Ardant qui a été suivie, prudemment, par Isabelle Huppert. Embarrassée par les questions de Laurent Delahousse sur le plateau du 20h30 de France 2, la comédienne a fini par déclarer, citant William Faulkner, que «le lynchage est une forme de pornographie» .

L’équipe de J’accuse au secours de son réalisateur

Au lendemain de la cérémonie des César, Jean Dujardin, absent de la soirée comme l’ensemble de l’équipe de J’accuse , a tenu à défendre sa cause et le film contre vents et marées. Sur Instagram, le partenaire d’Adèle Haenel dans Le Daim a publié une photo de lui sur un tapis roulant d’aéroport, masque de protection au visage dans la position d’OSS 117. Il écrit sous le coup de la colère: «Je me casse, ça pue dans ce pays.» Avant de supprimer son post.

Tout cela est basé sur des mensonges de folles hystériques en mal de célébrité

Emmanuelle Seigner

Outre ses comédiens, le réalisateur franco-polonais, a pu compter sur le soutien inébranlable de sa famille. Emmanuelle Seigner, la compagne de Roman Polanski (qui joue aussi dans J’accuse ) , n’a pas supporté la situation et les attaques contre le cinéaste. Dans une publication sur Instagram (effacée depuis), elle enjoint les détracteurs de son époux «d’arrêter de [la] faire chier», dénonçant des accusations basées «sur des mensonges de folles hystériques en mal de célébrité». Enfin, Mathilde Seigner, sœur d’Emmanuelle Seigner, aura cette phrase définitive : «Quand le suffrage du vote l’emporte sur la vox populi...»

La prestation de Florence Foresti décriée

La maîtresse de cérémonie Florence Foresti qui, «écœurée» , avait décidé de ne plus revenir sur scène après le prix de Roman Polanski, a été aussi la cible de vives attaques.

Lambert Wilson a été l’un des premiers à exprimer sa désapprobation face à l’attitude de l’humoriste. «Je parle de gens que j’aime énormément, mais oser évoquer un metteur en scène en ces termes… Parler d’Atchoum, montrer une taille… Et en plus, qu’est-ce qu’on va retenir de la vie de ces gens par rapport à l’énormité du mythe de Polanski? Qui sont ces gens? Ils sont minuscules», s’est-il importé sur franceinfo .

Patrick Chesnais partage cette colère dénonçant à son tour une «prestation pathétique et nauséabonde» de la maîtresse de cérémonie.

Frédéric Beigbeder a quant à lui réagi avec virulence au micro d’Europe 1, comparant Florence Foresti et ceux qui sont montés sur scène à «une meute de hyènes en roues libres», déplorant que la maîtresse de cérémonie se prenne «pour une grande intellectuelle qui donne son opinion sur le bien et le mal». Elle se dit «écœurée». Le romancier et réalisateur la trouve, lui, «écœurante».

Rassurez-moi, c’est elle qui a sodomisé une jeune fille de 13 ans? C’est elle qui fuit la justice depuis 45 ans?

Anne Roumanoff

L’animateur de C8 Cyril Hanouna a estimé que «c’est une insulte au groupe Canal [qui diffusait la cérémonie, NDLR] d’être partie avant la fin», révélant par la même occasion le cachet de l’humoriste, affirmant qu’elle «aurait touché 130.000 euros» pour la soirée. Les prédécesseurs de Florence Foresti gagnaient entre 30 et 45.000 euros.

Une avalanche de critiques qui n’a pas manqué de faire réagir Anne Roumanoff. Dans un message posté sur sa page Facebook, l’humoriste a volé au secours de sa consœur Florence Foresti: «Rassurez-moi, c’est elle qui a sodomisé une jeune fille de 13 ans? C’est elle qui fuit la justice depuis 45 ans?», s’indigne-t-elle, jugeant les détracteurs de la maîtresse de cérémonie «écœurants». Décidément, il faut avoir le cœur bien accroché dans le cinéma français.

L’affaire Adèle Haenel

Le choix d’Adèle Haenel de quitter la salle Pleyel a été copieusement critiqué par certains de ses confrères. Après s’en être pris à Florence Foresti, Lambert Wilson, «très en colère», a déclaré: «Si on estime qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le fait que Polanski ait des nominations, alors on ne vient pas. On ne part pas au milieu de la cérémonie parce que Polanski reçoit un prix!»

Une prise de position qui, semble-t-il, a ravi Olivier Carbone, un ancien directeur de casting qui a travaillé sur La Môme ou Inglorious Basterds. «Merci Lambert de remettre les pendules à l’heure!», a-t-il écrit dans un message publié lundi soir sur Facebook. «Haenel tu es minuscule par rapport au talent de Roman […]. Vu mes sources Haenel, tu vas avoir une bonne surprise très prochainement avec une bonne omerta carrière morte bien méritée qui te pend au nez!», menace-t-il dans ce texte, qu’il a finalement supprimé.

On ne part pas au milieu de la cérémonie parce que Polanski reçoit un prix !

Lambert Wilson

Quant à Mimie Mathy, interrogée au sujet d’Adèle Haenel dans l’émission «Quotidien», elle s’est lancée dans une analogie plus que hasardeuse avec son cas personnel. «Je n’ai pas été violée, j’ai eu cette chance, a-t-elle expliqué. En même temps, je n’ai pas le même physique donc je suis un peu à l’abri».

À l’inverse, plusieurs artistes ont pris la défense d’Adèle Haenel. La romancière Virginie Despentes a encensé dans une tribune publiée dans Libération l’attitude de «guerrière» de la comédienne. Selon l’actrice Julie Gayet, le fait qu’elle ait choisi de quitter la salle au moment du César de Polanski était «un témoignage très fort». Gérard Lanvin a dit «donner raison aux femmes». «Elles réagissent, et c’est bien. Je suis de leur côté», a expliqué le comédien au Parisien .

Sur Instagram, Alexandra Lamy, ex-compagne de Jean Dujardin - qui avait défilé en tête de cortège lors de la marche contre les violences sexistes organisée par le collectif Nous Toutes en novembre dernier - a partagé une photo d’Adèle Haenel quittant la salle Pleyel à l’annonce du César de la meilleure réalisation pour J’accuse. Une publication assortie de cette légende : «Avec tout mon soutien!!!»

Au-delà du monde du cinéma, la journaliste Françoise Laborde a annoncé sur Twitter jeudi qu’elle quittait l’association Pour des Femmes dans les Médias (PDFM), qu’elle a créée en 2011 et dont elle était présidente d’honneur, pour protester contre la «frilosité» de l’association, qui n’a pas pris position sur le César de Polanski.

Dans ce débat qui déchire le cinéma français, Roschdy Zem - récompensé du César du meilleur acteur pour son rôle dans Roubaix, une lumière - a joué sinon les diplomates, du moins a-t-il tenté de retrouver un peu le sens de la nuance. Si l’acteur ne remet pas en cause la colère et le «combat des femmes tout à fait légitime» et ne veut juger personne, il estime «qu’à cette colère doivent succéder le débat et l’échange».

Les politiques s’en mêlent

Les personnalités du monde de la politique avaient également leur mot à dire sur le César objet de toutes les polémiques. Le ministre de la Culture Franck Riester, présent à la cérémonie, a fait part de sa gêne au micro d’Europe 1, juste après la soirée. «On ne célèbre pas simplement l’œuvre, on célèbre aussi l’homme» , a-t-il déclaré, promettant «davantage de parité et de diversité» dans l’Académie des César.

Bien qu’absente de cette édition, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a affirmé que, comme Adèle Haenel, elle aurait quitté la salle lors de l’attribution d’un César à Roman Polanski, un homme qui «a fait du mal aux gens».

Sans le vouloir, Benjamin Lavernhe, a lui aussi fait du mal aux gens. Du moins à une corporation. Sa parodie d’un tour de magie durant la 45e édition des César a fortement déplu à Gilles Arthur. Le prestidigitateur estime chez nos confrères du Parisien que la déontologie de son métier a été piétinée par les César. Le tour de la malle des Indes, un classique de magicien, a été bafoué. Avant d’ajouter: «La bienveillance et le respect ne sont pas des mots ringards.» À méditer de la part de tous les acteurs du cinéma français.

À voir aussi -Le palmarès des César 2020 - Regarder sur Figaro Live

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Chacun cherche son choc. Chacun choisit son camp. Celui de Roman Polanski ou d’Adèle Haenel. Depuis la fin des César qui, vendredi 28 février, ont récompensé le réalisateur franco-polonais, visé par plusieurs accusations de viol et poursuivi par la justice américaine, le cinéma français se déchire. Au point qu’une semaine après le départ théâtral de la salle Pleyel de l’actrice Adèle Haenel et de la réalisatrice Céline Sciamma semble irréconciliable.

Dans la longue série de réactions en faveur du réalisateur, Fanny Ardant a ouvert la danse. Récompensée du César de la meilleure actrice dans un second rôle, la comédienne a pris la défense du cinéaste à l’issue de la cérémonie. «J’aime beaucoup Roman Polanski, donc je suis heureuse pour lui», avait-elle confié, se moquant bien de choquer les ligues féministes. «Je n’aime pas la condamnation», a-t-elle continué, entendant bien défendre «cet homme seul contre tous», qui est «comme la famille». «J’ai envie de lui apporter une chaleur», avait-elle poursuivi, s’attirant les foudres de certaines de ses consœurs.

Le lynchage est une forme de pornographie

Isabelle Huppert

«Face à celles et ceux qui saturent [ses] comptes Facebook et Instagram d’insultes sur Fanny Ardant», Nicolas Bedos et Carla Bruni n’ont pas hésité à voler à la rescousse de l’actrice. Le réalisateur de La Belle Époque récompensé notamment du César du meilleur scénario original reproche aux détracteurs de voir de «l’aveuglement et de l’indécence» dans les propos de Fanny Ardant. Lui n’y perçoit que de «l’humanité et de la décence». La chanteuse et épouse de Nicolas Sarkozy a tenu aussi à défendre ardemment Ardant et sa «liberté de pensée».

Ardant qui a été suivie, prudemment, par Isabelle Huppert. Embarrassée par les questions de Laurent Delahousse sur le plateau du 20h30 de France 2, la comédienne a fini par déclarer, citant William Faulkner, que «le lynchage est une forme de pornographie» .

L’équipe de J’accuse au secours de son réalisateur

Au lendemain de la cérémonie des César, Jean Dujardin, absent de la soirée comme l’ensemble de l’équipe de J’accuse , a tenu à défendre sa cause et le film contre vents et marées. Sur Instagram, le partenaire d’Adèle Haenel dans Le Daim a publié une photo de lui sur un tapis roulant d’aéroport, masque de protection au visage dans la position d’OSS 117. Il écrit sous le coup de la colère: «Je me casse, ça pue dans ce pays.» Avant de supprimer son post.

Tout cela est basé sur des mensonges de folles hystériques en mal de célébrité

Emmanuelle Seigner

Outre ses comédiens, le réalisateur franco-polonais, a pu compter sur le soutien inébranlable de sa famille. Emmanuelle Seigner, la compagne de Roman Polanski (qui joue aussi dans J’accuse ) , n’a pas supporté la situation et les attaques contre le cinéaste. Dans une publication sur Instagram (effacée depuis), elle enjoint les détracteurs de son époux «d’arrêter de [la] faire chier», dénonçant des accusations basées «sur des mensonges de folles hystériques en mal de célébrité». Enfin, Mathilde Seigner, sœur d’Emmanuelle Seigner, aura cette phrase définitive : «Quand le suffrage du vote l’emporte sur la vox populi...»

La prestation de Florence Foresti décriée

La maîtresse de cérémonie Florence Foresti qui, «écœurée» , avait décidé de ne plus revenir sur scène après le prix de Roman Polanski, a été aussi la cible de vives attaques.

Lambert Wilson a été l’un des premiers à exprimer sa désapprobation face à l’attitude de l’humoriste. «Je parle de gens que j’aime énormément, mais oser évoquer un metteur en scène en ces termes… Parler d’Atchoum, montrer une taille… Et en plus, qu’est-ce qu’on va retenir de la vie de ces gens par rapport à l’énormité du mythe de Polanski? Qui sont ces gens? Ils sont minuscules», s’est-il importé sur franceinfo .

Patrick Chesnais partage cette colère dénonçant à son tour une «prestation pathétique et nauséabonde» de la maîtresse de cérémonie.

Frédéric Beigbeder a quant à lui réagi avec virulence au micro d’Europe 1, comparant Florence Foresti et ceux qui sont montés sur scène à «une meute de hyènes en roues libres», déplorant que la maîtresse de cérémonie se prenne «pour une grande intellectuelle qui donne son opinion sur le bien et le mal». Elle se dit «écœurée». Le romancier et réalisateur la trouve, lui, «écœurante».

Rassurez-moi, c’est elle qui a sodomisé une jeune fille de 13 ans? C’est elle qui fuit la justice depuis 45 ans?

Anne Roumanoff

L’animateur de C8 Cyril Hanouna a estimé que «c’est une insulte au groupe Canal [qui diffusait la cérémonie, NDLR] d’être partie avant la fin», révélant par la même occasion le cachet de l’humoriste, affirmant qu’elle «aurait touché 130.000 euros» pour la soirée. Les prédécesseurs de Florence Foresti gagnaient entre 30 et 45.000 euros.

Une avalanche de critiques qui n’a pas manqué de faire réagir Anne Roumanoff. Dans un message posté sur sa page Facebook, l’humoriste a volé au secours de sa consœur Florence Foresti: «Rassurez-moi, c’est elle qui a sodomisé une jeune fille de 13 ans? C’est elle qui fuit la justice depuis 45 ans?», s’indigne-t-elle, jugeant les détracteurs de la maîtresse de cérémonie «écœurants». Décidément, il faut avoir le cœur bien accroché dans le cinéma français.

L’affaire Adèle Haenel

Le choix d’Adèle Haenel de quitter la salle Pleyel a été copieusement critiqué par certains de ses confrères. Après s’en être pris à Florence Foresti, Lambert Wilson, «très en colère», a déclaré: «Si on estime qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le fait que Polanski ait des nominations, alors on ne vient pas. On ne part pas au milieu de la cérémonie parce que Polanski reçoit un prix!»

Une prise de position qui, semble-t-il, a ravi Olivier Carbone, un ancien directeur de casting qui a travaillé sur La Môme ou Inglorious Basterds. «Merci Lambert de remettre les pendules à l’heure!», a-t-il écrit dans un message publié lundi soir sur Facebook. «Haenel tu es minuscule par rapport au talent de Roman […]. Vu mes sources Haenel, tu vas avoir une bonne surprise très prochainement avec une bonne omerta carrière morte bien méritée qui te pend au nez!», menace-t-il dans ce texte, qu’il a finalement supprimé.

On ne part pas au milieu de la cérémonie parce que Polanski reçoit un prix !

Lambert Wilson

Quant à Mimie Mathy, interrogée au sujet d’Adèle Haenel dans l’émission «Quotidien», elle s’est lancée dans une analogie plus que hasardeuse avec son cas personnel. «Je n’ai pas été violée, j’ai eu cette chance, a-t-elle expliqué. En même temps, je n’ai pas le même physique donc je suis un peu à l’abri».

À l’inverse, plusieurs artistes ont pris la défense d’Adèle Haenel. La romancière Virginie Despentes a encensé dans une tribune publiée dans Libération l’attitude de «guerrière» de la comédienne. Selon l’actrice Julie Gayet, le fait qu’elle ait choisi de quitter la salle au moment du César de Polanski était «un témoignage très fort». Gérard Lanvin a dit «donner raison aux femmes». «Elles réagissent, et c’est bien. Je suis de leur côté», a expliqué le comédien au Parisien .

Sur Instagram, Alexandra Lamy, ex-compagne de Jean Dujardin - qui avait défilé en tête de cortège lors de la marche contre les violences sexistes organisée par le collectif Nous Toutes en novembre dernier - a partagé une photo d’Adèle Haenel quittant la salle Pleyel à l’annonce du César de la meilleure réalisation pour J’accuse. Une publication assortie de cette légende : «Avec tout mon soutien!!!»

Au-delà du monde du cinéma, la journaliste Françoise Laborde a annoncé sur Twitter jeudi qu’elle quittait l’association Pour des Femmes dans les Médias (PDFM), qu’elle a créée en 2011 et dont elle était présidente d’honneur, pour protester contre la «frilosité» de l’association, qui n’a pas pris position sur le César de Polanski.

Dans ce débat qui déchire le cinéma français, Roschdy Zem - récompensé du César du meilleur acteur pour son rôle dans Roubaix, une lumière - a joué sinon les diplomates, du moins a-t-il tenté de retrouver un peu le sens de la nuance. Si l’acteur ne remet pas en cause la colère et le «combat des femmes tout à fait légitime» et ne veut juger personne, il estime «qu’à cette colère doivent succéder le débat et l’échange».

Les politiques s’en mêlent

Les personnalités du monde de la politique avaient également leur mot à dire sur le César objet de toutes les polémiques. Le ministre de la Culture Franck Riester, présent à la cérémonie, a fait part de sa gêne au micro d’Europe 1, juste après la soirée. «On ne célèbre pas simplement l’œuvre, on célèbre aussi l’homme» , a-t-il déclaré, promettant «davantage de parité et de diversité» dans l’Académie des César.

Bien qu’absente de cette édition, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a affirmé que, comme Adèle Haenel, elle aurait quitté la salle lors de l’attribution d’un César à Roman Polanski, un homme qui «a fait du mal aux gens».

Sans le vouloir, Benjamin Lavernhe, a lui aussi fait du mal aux gens. Du moins à une corporation. Sa parodie d’un tour de magie durant la 45e édition des César a fortement déplu à Gilles Arthur. Le prestidigitateur estime chez nos confrères du Parisien que la déontologie de son métier a été piétinée par les César. Le tour de la malle des Indes, un classique de magicien, a été bafoué. Avant d’ajouter: «La bienveillance et le respect ne sont pas des mots ringards.» À méditer de la part de tous les acteurs du cinéma français.

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