
Comme chaque semaine, voici les coups de cœur de nos journalistes cinéma avec, ce mercredi 11 mars, une comédie sur un pensionnat où des jeunes filles apprennent à être la parfaite mère au foyer dans les années 1960, et un drame fantastique qui met en scène une sirène parisienne.
ON ADORE
«La Bonne épouse»
Comment devenir une épouse parfaite, une mère sachant tenir son foyer et satisfaire à son devoir conjugal sans faillir? Ce sont les règles de conduite nécessitant en toute circonstance « oubli de soi, compréhension et bonne humeur » qu'apprennent les jeunes pensionnaires de l'école ménagère que dirige, en 1967 en Alsace, Paulette Van Der Beck ( Juliette Binoche ). Pour l'accompagner dans sa tâche, elle peut compter sur Yolande, sa belle-sœur (Yolande Moreau) et sœur Marie-Thérèse (Noémie Lvovsky) en religieuse pète-sec.
Mais monsieur Van Der Beck meurt brusquement et Paulette découvre les dettes qu'il a laissées… Martin Provost (« Séraphine », « Violette ») avait un sujet en or pour marier délicatesse de réalisation, comédie irrésistible et profondeur de propos. Emaillée de mille détails, c'est toute une époque qui revit sous sa caméra. Le trio féminin central est une merveille de casting. Bref, cette « Bonne épouse » nous passe la bague au doigt.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5
«La Bonne épouse», de Martin Provost, avec Juliette Binoche, Yolande Moreau, Noémie Lvovsky, Edouard Baer, François Berléand… 1h49.
ON AIME BEAUCOUP
«Une Sirène à Paris»
Gaspard est crooner sur une péniche-cabaret à Paris. Mais depuis sa dernière rupture, le jeune homme a le cœur sec. Un soir, alors que la Seine est en crue, Gaspard aperçoit une jolie sirène échouée et blessée. Le chanteur la recueille chez lui pour la soigner. Quand la créature blonde lui avoue que son chant fait exploser le cœur des marins qui tombent amoureux d'elle, Gaspard la rassure : lui est immunisé contre l'amour…
Cette « Sirène à Paris », imaginée par Mathias Malzieu, nous tape d'abord dans l'œil grâce à ses décors vintage, fantaisistes et oniriques. En racontant une histoire fantastique dans un cadre réaliste, il touche ensuite par son charme singulier. Et le séduisant Nicolas Duvauchelle et l'énigmatique Marilyn Lima apportent de l'épaisseur à cette variation sur l'amour impossible.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3,5/5
«Une Sirène à Paris», de Mathias Malzieu, avec Nicolas Duvauchelle, Marilyn Lima, Rossy de Palma… 1h40.
«Un Fils»
Tunisiens modernes issus d'un milieu favorisé, Farès et Meriem s'aiment et élèvent dans l'harmonie leur fils Aziz, 9 ans. Mais lors d'une virée en voiture dans le sud du pays, leur voiture est la cible d'une attaque terroriste et Aziz est grièvement blessé. A l'hôpital, les médecins annoncent que la seule chance de survie du petit garçon est de recevoir une greffe de foie…
Dans « Un Fils », il est question de terrorisme, d'exploitation de la misère, de lois sur l'adultère… Mais si ces thèmes sont abordés avec subtilité, ils ne forment qu'un arrière-plan à un drame familial qui prend aux tripes. Le film raconte celui-ci comme un thriller. Avec un suspense à couper le souffle, « Un Fils » est un très beau film sur la solidarité, le pardon et la folie qui nous guette face à l'insoutenable.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5
«Un Fils», de Mehdi M. Barsaoui, avec Sami Bouajila, Najla Ben Abdallah, Youssef Khemiri… 1h36.
«Radioactive»
Qui était Marie Curie ? Une scientifique dans l'ombre de son mari, Pierre ? Loin de là. « Radioactive » brosse le portrait de la scientifique, femme de caractère, passionnée, obstinée… et résolument féministe. Le film montre comment la physicienne et chimiste polonaise s'est battue pour s'imposer dans un monde d'hommes, avant de rencontrer Pierre et après, lorsqu'elle a dû poursuivre sa carrière seule.
Il raconte qu'en plus du machisme de ses collègues, elle a dû affronter la xénophobie et l'opprobre quand elle a eu une liaison avec un autre scientifique… cinq ans après la mort de son mari. Ce biopic, tout en nuances, est entrecoupé d'explications lumineuses sur la radioactivité. Et de séquences qui montrent, à travers plusieurs époques, comment les travaux de Marie Curie ont sauvé des millions de vies.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3,5/5
«Radioactive», drame britannique de Marjane Satrapi, avec Rosamund Pike, Sam Riley… 1h50.
ON AIME AUSSI
«Vivarium»
Gemma et Tom forment un jeune couple qui ambitionne d'acheter une maison. Sur l'insistance d'un étrange agent immobilier, ils le suivent dans un nouveau lotissement où toutes les rues, tous les bâtiments se ressemblent. La maison qu'ils visitent ne leur convient finalement pas mais, profitant de leur distraction, leur hôte s'évanouit. Malgré leurs efforts, Gemma et Tom ne parviennent pas à trouver comment sortir du lotissement, se retrouvant inlassablement à leur point de départ. Ils passent la journée à tenter de quitter les lieux…
Le réalisateur Lorcan Finnegan présente « Vivarium » comme une critique de la société de consommation. Son couple préfère se conformer à la pression sociale plutôt que de profiter librement de l'existence, prêt à aller s'enterrer dans un lotissement cauchemardesque. Cette volonté de tirer le long-métrage vers la satire philosophique plombe hélas le propos, ses personnages tournants, au propre comme au figuré, un peu trop en rond.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5
«Vivarium», de Lorcan Finnegan, avec Jesse Eisenberg, Imogen Poots, Jonathan Aris, Eanna Hardwicke… 1h38.

Comme chaque semaine, voici les coups de cœur de nos journalistes cinéma avec, ce mercredi 11 mars, une comédie sur un pensionnat où des jeunes filles apprennent à être la parfaite mère au foyer dans les années 1960, et un drame fantastique qui met en scène une sirène parisienne.
ON ADORE
«La Bonne épouse»
Comment devenir une épouse parfaite, une mère sachant tenir son foyer et satisfaire à son devoir conjugal sans faillir? Ce sont les règles de conduite nécessitant en toute circonstance « oubli de soi, compréhension et bonne humeur » qu'apprennent les jeunes pensionnaires de l'école ménagère que dirige, en 1967 en Alsace, Paulette Van Der Beck ( Juliette Binoche ). Pour l'accompagner dans sa tâche, elle peut compter sur Yolande, sa belle-sœur (Yolande Moreau) et sœur Marie-Thérèse (Noémie Lvovsky) en religieuse pète-sec.
Mais monsieur Van Der Beck meurt brusquement et Paulette découvre les dettes qu'il a laissées… Martin Provost (« Séraphine », « Violette ») avait un sujet en or pour marier délicatesse de réalisation, comédie irrésistible et profondeur de propos. Emaillée de mille détails, c'est toute une époque qui revit sous sa caméra. Le trio féminin central est une merveille de casting. Bref, cette « Bonne épouse » nous passe la bague au doigt.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5
«La Bonne épouse», de Martin Provost, avec Juliette Binoche, Yolande Moreau, Noémie Lvovsky, Edouard Baer, François Berléand… 1h49.
ON AIME BEAUCOUP
«Une Sirène à Paris»
Gaspard est crooner sur une péniche-cabaret à Paris. Mais depuis sa dernière rupture, le jeune homme a le cœur sec. Un soir, alors que la Seine est en crue, Gaspard aperçoit une jolie sirène échouée et blessée. Le chanteur la recueille chez lui pour la soigner. Quand la créature blonde lui avoue que son chant fait exploser le cœur des marins qui tombent amoureux d'elle, Gaspard la rassure : lui est immunisé contre l'amour…
Cette « Sirène à Paris », imaginée par Mathias Malzieu, nous tape d'abord dans l'œil grâce à ses décors vintage, fantaisistes et oniriques. En racontant une histoire fantastique dans un cadre réaliste, il touche ensuite par son charme singulier. Et le séduisant Nicolas Duvauchelle et l'énigmatique Marilyn Lima apportent de l'épaisseur à cette variation sur l'amour impossible.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3,5/5
«Une Sirène à Paris», de Mathias Malzieu, avec Nicolas Duvauchelle, Marilyn Lima, Rossy de Palma… 1h40.
«Un Fils»
Tunisiens modernes issus d'un milieu favorisé, Farès et Meriem s'aiment et élèvent dans l'harmonie leur fils Aziz, 9 ans. Mais lors d'une virée en voiture dans le sud du pays, leur voiture est la cible d'une attaque terroriste et Aziz est grièvement blessé. A l'hôpital, les médecins annoncent que la seule chance de survie du petit garçon est de recevoir une greffe de foie…
Dans « Un Fils », il est question de terrorisme, d'exploitation de la misère, de lois sur l'adultère… Mais si ces thèmes sont abordés avec subtilité, ils ne forment qu'un arrière-plan à un drame familial qui prend aux tripes. Le film raconte celui-ci comme un thriller. Avec un suspense à couper le souffle, « Un Fils » est un très beau film sur la solidarité, le pardon et la folie qui nous guette face à l'insoutenable.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5
«Un Fils», de Mehdi M. Barsaoui, avec Sami Bouajila, Najla Ben Abdallah, Youssef Khemiri… 1h36.
«Radioactive»
Qui était Marie Curie ? Une scientifique dans l'ombre de son mari, Pierre ? Loin de là. « Radioactive » brosse le portrait de la scientifique, femme de caractère, passionnée, obstinée… et résolument féministe. Le film montre comment la physicienne et chimiste polonaise s'est battue pour s'imposer dans un monde d'hommes, avant de rencontrer Pierre et après, lorsqu'elle a dû poursuivre sa carrière seule.
Il raconte qu'en plus du machisme de ses collègues, elle a dû affronter la xénophobie et l'opprobre quand elle a eu une liaison avec un autre scientifique… cinq ans après la mort de son mari. Ce biopic, tout en nuances, est entrecoupé d'explications lumineuses sur la radioactivité. Et de séquences qui montrent, à travers plusieurs époques, comment les travaux de Marie Curie ont sauvé des millions de vies.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3,5/5
«Radioactive», drame britannique de Marjane Satrapi, avec Rosamund Pike, Sam Riley… 1h50.
ON AIME AUSSI
«Vivarium»
Gemma et Tom forment un jeune couple qui ambitionne d'acheter une maison. Sur l'insistance d'un étrange agent immobilier, ils le suivent dans un nouveau lotissement où toutes les rues, tous les bâtiments se ressemblent. La maison qu'ils visitent ne leur convient finalement pas mais, profitant de leur distraction, leur hôte s'évanouit. Malgré leurs efforts, Gemma et Tom ne parviennent pas à trouver comment sortir du lotissement, se retrouvant inlassablement à leur point de départ. Ils passent la journée à tenter de quitter les lieux…
Le réalisateur Lorcan Finnegan présente « Vivarium » comme une critique de la société de consommation. Son couple préfère se conformer à la pression sociale plutôt que de profiter librement de l'existence, prêt à aller s'enterrer dans un lotissement cauchemardesque. Cette volonté de tirer le long-métrage vers la satire philosophique plombe hélas le propos, ses personnages tournants, au propre comme au figuré, un peu trop en rond.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5
«Vivarium», de Lorcan Finnegan, avec Jesse Eisenberg, Imogen Poots, Jonathan Aris, Eanna Hardwicke… 1h38.
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