Les Démocrates rêvent de voir à la Maison-Blanche cette star discrète, intègre et digne qui incarne l’anti-Trump.
« Quand ma fille a appris que vous aviez le coronavirus, elle a fondu en larmes ! » C’est un message de l’acteur Andy Ostroy, sur Twitter. L’adolescente de 16 ans a grandi avec le dessin animé « Toy Story » : Woody, le vaillant cow-boy, avait la voix de Tom Hanks. Un shérif qui aide tout le monde, pense collectif avant de penser à lui-même, mais aussi un jouet fragile qui craint d’être laissé de côté parce que plus assez aimé. Woody, c’est tout Tom Hanks. Un héros humble. Intègre. Pas parfait mais futé, clairvoyant, logique. Et… généreux. Jamais mesquin. Deux générations au moins ont suivi ses aventures.
Lire aussi:Tom Hanks en 1994 : "j'ai grandi sans ma mère, je me suis senti abandonné"
Voilà pourquoi son hospitalisation en Australie a fait pleurer les enfants et a affolé les parents. Quoi ? Tom Hanks malade ? Impensable. Tom Hanks ne peut pas risquer de mourir. Son cœur ne doit pas cesser de battre. Son cœur, c’est un trésor national. International. Tom Hanks ça n’est pas seulement la star que la planète adore. Tom Hanks est le garde-fou d’un pays qui a montré qu’il pouvait perdre le sens de la mesure. Dans les ténèbres trumpiennes, ce phare scintillant d’intelligence reste imperturbable. Une sorte d’éclaireur au moment du chaos. Sa pensée, son âme nous sont aussi nécessaires qu’une boussole.
Tom Hanks aime se situer dans des problématiques contemporaines. Il a besoin de réfléchir sur son temps
Il a passé la moitié de sa filmographie à décider d’incarner des hommes ordinaires placés dans des situations extraordinaires. Pas forcément des héros, mais des types qui jamais ne se comportent en minables égoïstes. Un soldat en pleine guerre mondiale (« Il faut sauver le soldat Ryan », « Frères d’armes »), un astronaute à la conquête (ratée) de la Lune (« Apollo 13 »), un avocat gay qui va plaider face à une société raciste et homophobe (« Philadelphia »), un autiste Asperger dans un monde implacable (« Forrest Gump »), un réfugié apatride coincé dans un aéroport (« Le terminal »), un pilote largué sur une île déserte (« Seul au monde »)… La liste est longue. Tom Hanks aime se situer dans des problématiques contemporaines. Il a besoin de réfléchir sur son temps. Ainsi, il y a quatre ans, son film de science-fiction « The Circle » parodiait la société de surveillance numérique. Il y était le patron d’une énorme entreprise de high-tech, un monstre inconscient et froid, entre Steve Jobs et Mark Zuckerberg. Dans la bande-annonce, Hanks concluait : « Savoir, c’est bien. Tout savoir, c’est mieux. » Un bon résumé.

Tom et Rita le 13 mars, à l’hôpital universitaire de Gold Coast. © DR
Avec un père d’origine grecque et une mère d’origine portugaise, il est pourtant un Américain à l’ancienne, incarnation de ce farouche patriotisme teinté de morale noble et digne. Il ne se lassera jamais de célébrer le sacrifice des « boys » durant la Seconde Guerre mondiale, la guerre du Pacifique. Pour lui, aller se battre afin d’en finir avec l’oppression a un sens. Hanks n’est pas un cynique. La solidarité des « freedom nations » est une mission qu’il évoque sans avoir peur qu’on lui rie au nez. Les Français, bluffés, apprécient cet Américain pas borné, qui passe ses vacances à Antiparos, en Grèce, ce mari fidèle à sa femme depuis trente ans !
Le regard largement ouvert, Hanks ne se laisse pas non plus aveugler. Il ose jouer dans des films critiques sur cette armée qu’il aime tant célébrer : dans « La guerre selon Charlie Wilson », en 2007, il est un homme politique qui soutient les moudjahidines contre l’Union soviétique. De quoi rappeler la stratégie explosive du « rempart vert » (l’islam) contre l’« hydre rouge » (les communistes), à l’origine d’une monstrueuse créature : Daech. Et quand, en 2018 il joue dans « Pentagon Papers », de son ami Spielberg, il s’avoue soufflé par ce qu’il a appris ! Chacun de ses films doit élargir ses connaissances. « Become less stupid », « devenir moins idiot »… Un principe.
Trump et Hanks ne s’apprécient pas, c’est le moins qu’on puisse dire
L’acteur est engagé, humainement, politiquement. Et politiquement de plus en plus. Il ne s’est pas gêné pour déclarer sur le plateau d’Anne-Elisabeth Lemoine à quel point les propos salaces de Donald Trump l’avaient mis mal à l’aise, estimant même qu’ils déshonoraient la communauté des hommes. Il s’est affiché le plus souvent possible auprès de Barack Obama pour aider à ses deux élections. Alors, en 2016, avec la victoire du promoteur new-yorkais, Hanks, sa noblesse, son humanisme, sa haute idée de l’Amérique ont perdu. Il s’en étonne encore : « Si vous avez une rage de dents et qu’on vous annonce qu’il faut dévitaliser, vous consultez qui ? Le type qui dit : “Oh je crois savoir comment on s’y prend” ou celui qui l’a fait six mille fois et qui a un diplôme sur le mur ? » Pauvre Amérique en plein abcès. Le cas est-il désespéré ? Les pronostics ne sont pas bons.

Balade sur les quais à Sydney le 6 mars, Tom et Rita sont encore alertes. © Backgrid Australia / Bestimage
Trump et Hanks ne s’apprécient pas, c’est le moins qu’on puisse dire. Lorsque Trump, qui n’en rate pas une, a découvert que l’acteur et sa femme, la chanteuse Rita Wilson, avaient pu quitter l’hôpital au bout de cinq jours, il s’est précipité sur son Twitter pour annoncer que… Hanks était mort. Une mauvaise interprétation, paraît-il, de l’expression « discharged from hospital ». Mais quoi ? A-t-il pensé que l’hôpital avait jeté la star à la décharge ? Les conseillers de la Maison-Blanche, consternés, ont effacé la phrase in-extremis. Heureusement, Tom Hanks a de l’humour. On oublie que, jusqu’aux années 1990, son registre était plutôt la farce et la légèreté. Il jouait dans des comédies et des romances. La cinquantaine lui a donné épaisseur et lucidité. L’âge l’a bonifié. C’est d’ailleurs pour ses films graves qu’il a raflé d’innombrables distinctions. Devenir moins stupide, toujours…
Approchez-le une seule fois en interview, vous êtes conquis. Il est craquant sans le vouloir. Ni blagueur, ni séducteur, franc. Il reste à sa place, écoute, interpelle, fait répéter, demande ce que pensent les Français… Dans une démarche de journaliste qui a besoin de savoir, il tisse d’emblée une complicité. Il n’essaie pas de plaire, mais il est bon public, pratique l’autodérision, avoue que, avant 1992, il a « bien tourné une bonne douzaine de navets ». Ses vieux amis sont unanimes : « Tom n’a pas changé. Impossible de savoir s’il a en poche 1 dollar ou 1 million. » Aux Golden Globes, on l’a vu se lever pour aller se refaire un petit Martini… et revenir avec un plateau de cocktails pour sa tablée. Il pense aux autres. Bon, il ne faut pas le chercher non plus. Il avertit, placide : « J’ai bon fond mais n’essayez pas trop d’en profiter. » Personne n’en a envie… Avec lui, le public n’est jamais intrusif mais bienveillant, comme lui-même. On se souvient de son fameux geste dans un fast-food In-N-Out. Il était venu avec sa femme dévorer un hamburger et il a payé le repas à tout le resto ! OK, il ne s’est pas ruiné, mais le geste, joyeux, sympa, venait du cœur. En plus, il a fait des selfies avec tout le monde !
Il connaît son public, il ne veut pas se montrer différent de ses compatriotes. C’est pourquoi il ne fait pas mystère de ses malheurs. Histoire de montrer que, malgré l’argent, la gloire, sa vie n’est pas qu’un tapis de roses. Quand, il y a cinq ans, sa femme Rita (63 ans comme lui) a annoncé son cancer et sa double mastectomie, Hanks était à ses côtés. Il l’a soutenue pendant toute la chimio. Et c’est ensemble qu’ils ont annoncé sa rémission lors d’une soirée caritative du Women’s Cancer Research Fund. La salle était émue aux larmes quand Rita a expliqué : « Malgré le diagnostic, l’opération… il y a toujours des moments où vous recevez de l’amour, où vous souriez, où vous riez. Avec Tom, on regardait des films, de super documentaires, on mangeait de bonnes choses. On faisait de notre mieux pour maintenir notre complicité. » Sobre comme toujours, Hanks appuyait ses propos tout en dédramatisant : « Se serrer les coudes, ce n’est pas difficile. C’est comme lorsqu’il y a un gros orage, on dégaine le chocolat chaud et on s’assure que tout le monde est bien. » En clair : je ne suis pas un héros, j’ai juste fait ce qu’il fallait.
La politique ? Reagan y a réussi sans avoir ses qualités !
Mari exemplaire, père de quatre fils, papy-gâteau de deux petites-filles de 8 et 5 ans, excellent producteur, acteur qui n’a plus rien à prouver et homme soucieux du monde qui l’entoure. Comment ne pas le projeter plus loin ? La politique ? Reagan y a réussi sans avoir ses qualités ! Le documentariste militant Michael Moore a pris les devants. En octobre 2018, sur le plateau de « Good Morning Britain », il confiait : « Je lui ai demandé deux fois, solennellement, de se présenter à l’élection présidentielle. Qui n’aime pas Tom Hanks ? Personne. Je veux Tom Hanks pour président ! » Mais il ajoutait, dépité : « Il m’a dit : “Non, n’insiste pas.”»
Il est vrai que gérer les requins exige un cuir tanné, une loyauté à géométrie variable et une absence de scrupules. Ça n’est pas tellement le profil du personnage : il a des principes, il entend y rester fidèle. La politique lui ôterait cette pureté. Alors, il se contente d’œuvrer dans l’ombre de son favori. Et signe un chèque pour Joe Biden. Comme tout Hollywood, il n’a qu’un seul objectif : ne pas laisser Trump se faire réélire ! Quand Tom Hanks aura gagné sa guerre contre le Covid-19, c’est une nouvelle bataille qui l’attend.
Toute reproduction interditeLes Démocrates rêvent de voir à la Maison-Blanche cette star discrète, intègre et digne qui incarne l’anti-Trump.
« Quand ma fille a appris que vous aviez le coronavirus, elle a fondu en larmes ! » C’est un message de l’acteur Andy Ostroy, sur Twitter. L’adolescente de 16 ans a grandi avec le dessin animé « Toy Story » : Woody, le vaillant cow-boy, avait la voix de Tom Hanks. Un shérif qui aide tout le monde, pense collectif avant de penser à lui-même, mais aussi un jouet fragile qui craint d’être laissé de côté parce que plus assez aimé. Woody, c’est tout Tom Hanks. Un héros humble. Intègre. Pas parfait mais futé, clairvoyant, logique. Et… généreux. Jamais mesquin. Deux générations au moins ont suivi ses aventures.
Lire aussi:Tom Hanks en 1994 : "j'ai grandi sans ma mère, je me suis senti abandonné"
Voilà pourquoi son hospitalisation en Australie a fait pleurer les enfants et a affolé les parents. Quoi ? Tom Hanks malade ? Impensable. Tom Hanks ne peut pas risquer de mourir. Son cœur ne doit pas cesser de battre. Son cœur, c’est un trésor national. International. Tom Hanks ça n’est pas seulement la star que la planète adore. Tom Hanks est le garde-fou d’un pays qui a montré qu’il pouvait perdre le sens de la mesure. Dans les ténèbres trumpiennes, ce phare scintillant d’intelligence reste imperturbable. Une sorte d’éclaireur au moment du chaos. Sa pensée, son âme nous sont aussi nécessaires qu’une boussole.
Tom Hanks aime se situer dans des problématiques contemporaines. Il a besoin de réfléchir sur son temps
Il a passé la moitié de sa filmographie à décider d’incarner des hommes ordinaires placés dans des situations extraordinaires. Pas forcément des héros, mais des types qui jamais ne se comportent en minables égoïstes. Un soldat en pleine guerre mondiale (« Il faut sauver le soldat Ryan », « Frères d’armes »), un astronaute à la conquête (ratée) de la Lune (« Apollo 13 »), un avocat gay qui va plaider face à une société raciste et homophobe (« Philadelphia »), un autiste Asperger dans un monde implacable (« Forrest Gump »), un réfugié apatride coincé dans un aéroport (« Le terminal »), un pilote largué sur une île déserte (« Seul au monde »)… La liste est longue. Tom Hanks aime se situer dans des problématiques contemporaines. Il a besoin de réfléchir sur son temps. Ainsi, il y a quatre ans, son film de science-fiction « The Circle » parodiait la société de surveillance numérique. Il y était le patron d’une énorme entreprise de high-tech, un monstre inconscient et froid, entre Steve Jobs et Mark Zuckerberg. Dans la bande-annonce, Hanks concluait : « Savoir, c’est bien. Tout savoir, c’est mieux. » Un bon résumé.

Tom et Rita le 13 mars, à l’hôpital universitaire de Gold Coast. © DR
Avec un père d’origine grecque et une mère d’origine portugaise, il est pourtant un Américain à l’ancienne, incarnation de ce farouche patriotisme teinté de morale noble et digne. Il ne se lassera jamais de célébrer le sacrifice des « boys » durant la Seconde Guerre mondiale, la guerre du Pacifique. Pour lui, aller se battre afin d’en finir avec l’oppression a un sens. Hanks n’est pas un cynique. La solidarité des « freedom nations » est une mission qu’il évoque sans avoir peur qu’on lui rie au nez. Les Français, bluffés, apprécient cet Américain pas borné, qui passe ses vacances à Antiparos, en Grèce, ce mari fidèle à sa femme depuis trente ans !
Le regard largement ouvert, Hanks ne se laisse pas non plus aveugler. Il ose jouer dans des films critiques sur cette armée qu’il aime tant célébrer : dans « La guerre selon Charlie Wilson », en 2007, il est un homme politique qui soutient les moudjahidines contre l’Union soviétique. De quoi rappeler la stratégie explosive du « rempart vert » (l’islam) contre l’« hydre rouge » (les communistes), à l’origine d’une monstrueuse créature : Daech. Et quand, en 2018 il joue dans « Pentagon Papers », de son ami Spielberg, il s’avoue soufflé par ce qu’il a appris ! Chacun de ses films doit élargir ses connaissances. « Become less stupid », « devenir moins idiot »… Un principe.
Trump et Hanks ne s’apprécient pas, c’est le moins qu’on puisse dire
L’acteur est engagé, humainement, politiquement. Et politiquement de plus en plus. Il ne s’est pas gêné pour déclarer sur le plateau d’Anne-Elisabeth Lemoine à quel point les propos salaces de Donald Trump l’avaient mis mal à l’aise, estimant même qu’ils déshonoraient la communauté des hommes. Il s’est affiché le plus souvent possible auprès de Barack Obama pour aider à ses deux élections. Alors, en 2016, avec la victoire du promoteur new-yorkais, Hanks, sa noblesse, son humanisme, sa haute idée de l’Amérique ont perdu. Il s’en étonne encore : « Si vous avez une rage de dents et qu’on vous annonce qu’il faut dévitaliser, vous consultez qui ? Le type qui dit : “Oh je crois savoir comment on s’y prend” ou celui qui l’a fait six mille fois et qui a un diplôme sur le mur ? » Pauvre Amérique en plein abcès. Le cas est-il désespéré ? Les pronostics ne sont pas bons.

Balade sur les quais à Sydney le 6 mars, Tom et Rita sont encore alertes. © Backgrid Australia / Bestimage
Trump et Hanks ne s’apprécient pas, c’est le moins qu’on puisse dire. Lorsque Trump, qui n’en rate pas une, a découvert que l’acteur et sa femme, la chanteuse Rita Wilson, avaient pu quitter l’hôpital au bout de cinq jours, il s’est précipité sur son Twitter pour annoncer que… Hanks était mort. Une mauvaise interprétation, paraît-il, de l’expression « discharged from hospital ». Mais quoi ? A-t-il pensé que l’hôpital avait jeté la star à la décharge ? Les conseillers de la Maison-Blanche, consternés, ont effacé la phrase in-extremis. Heureusement, Tom Hanks a de l’humour. On oublie que, jusqu’aux années 1990, son registre était plutôt la farce et la légèreté. Il jouait dans des comédies et des romances. La cinquantaine lui a donné épaisseur et lucidité. L’âge l’a bonifié. C’est d’ailleurs pour ses films graves qu’il a raflé d’innombrables distinctions. Devenir moins stupide, toujours…
Approchez-le une seule fois en interview, vous êtes conquis. Il est craquant sans le vouloir. Ni blagueur, ni séducteur, franc. Il reste à sa place, écoute, interpelle, fait répéter, demande ce que pensent les Français… Dans une démarche de journaliste qui a besoin de savoir, il tisse d’emblée une complicité. Il n’essaie pas de plaire, mais il est bon public, pratique l’autodérision, avoue que, avant 1992, il a « bien tourné une bonne douzaine de navets ». Ses vieux amis sont unanimes : « Tom n’a pas changé. Impossible de savoir s’il a en poche 1 dollar ou 1 million. » Aux Golden Globes, on l’a vu se lever pour aller se refaire un petit Martini… et revenir avec un plateau de cocktails pour sa tablée. Il pense aux autres. Bon, il ne faut pas le chercher non plus. Il avertit, placide : « J’ai bon fond mais n’essayez pas trop d’en profiter. » Personne n’en a envie… Avec lui, le public n’est jamais intrusif mais bienveillant, comme lui-même. On se souvient de son fameux geste dans un fast-food In-N-Out. Il était venu avec sa femme dévorer un hamburger et il a payé le repas à tout le resto ! OK, il ne s’est pas ruiné, mais le geste, joyeux, sympa, venait du cœur. En plus, il a fait des selfies avec tout le monde !
Il connaît son public, il ne veut pas se montrer différent de ses compatriotes. C’est pourquoi il ne fait pas mystère de ses malheurs. Histoire de montrer que, malgré l’argent, la gloire, sa vie n’est pas qu’un tapis de roses. Quand, il y a cinq ans, sa femme Rita (63 ans comme lui) a annoncé son cancer et sa double mastectomie, Hanks était à ses côtés. Il l’a soutenue pendant toute la chimio. Et c’est ensemble qu’ils ont annoncé sa rémission lors d’une soirée caritative du Women’s Cancer Research Fund. La salle était émue aux larmes quand Rita a expliqué : « Malgré le diagnostic, l’opération… il y a toujours des moments où vous recevez de l’amour, où vous souriez, où vous riez. Avec Tom, on regardait des films, de super documentaires, on mangeait de bonnes choses. On faisait de notre mieux pour maintenir notre complicité. » Sobre comme toujours, Hanks appuyait ses propos tout en dédramatisant : « Se serrer les coudes, ce n’est pas difficile. C’est comme lorsqu’il y a un gros orage, on dégaine le chocolat chaud et on s’assure que tout le monde est bien. » En clair : je ne suis pas un héros, j’ai juste fait ce qu’il fallait.
La politique ? Reagan y a réussi sans avoir ses qualités !
Mari exemplaire, père de quatre fils, papy-gâteau de deux petites-filles de 8 et 5 ans, excellent producteur, acteur qui n’a plus rien à prouver et homme soucieux du monde qui l’entoure. Comment ne pas le projeter plus loin ? La politique ? Reagan y a réussi sans avoir ses qualités ! Le documentariste militant Michael Moore a pris les devants. En octobre 2018, sur le plateau de « Good Morning Britain », il confiait : « Je lui ai demandé deux fois, solennellement, de se présenter à l’élection présidentielle. Qui n’aime pas Tom Hanks ? Personne. Je veux Tom Hanks pour président ! » Mais il ajoutait, dépité : « Il m’a dit : “Non, n’insiste pas.”»
Il est vrai que gérer les requins exige un cuir tanné, une loyauté à géométrie variable et une absence de scrupules. Ça n’est pas tellement le profil du personnage : il a des principes, il entend y rester fidèle. La politique lui ôterait cette pureté. Alors, il se contente d’œuvrer dans l’ombre de son favori. Et signe un chèque pour Joe Biden. Comme tout Hollywood, il n’a qu’un seul objectif : ne pas laisser Trump se faire réélire ! Quand Tom Hanks aura gagné sa guerre contre le Covid-19, c’est une nouvelle bataille qui l’attend.
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