Julien Hekimian via Getty Images
MUSIQUE - Benjamin Biolay en attendait sans doute plus du discours d’Emmanuel Macron ce dimanche 14 juin qui, s’il a annoncé le passage de toute la France en zone verte (à l’exception de Mayotte et la Guyane), n’a pas pour autant déconfiné le monde du spectacle. L’interprète de “Vendredi 12”, dont la sortie du nouvel album “Grand Prix” est prévue le 26 juin prochain, déplore la non-implication du gouvernement et notamment de Franck Riester auprès de la culture.
“La culture crée tellement de richesses, avec les retombées pour l’hôtellerie, le tourisme, etc. Là, avec un été sans festival, moribond, il y a tant de terrasses, de commerces qui vont fermer...”, développe pour l’AFP le chanteur Benjamin Biolay.
“Dans le logiciel de pensée du gouvernement actuel, la culture avec des aides de l’Etat, c’est une hérésie”, tacle Benjamin Biolay. “Il faudra dans le futur un ministre de la Culture qui soit un poids lourd politique. Il sera le bienvenu. Il verra qu’il aura plein de gens intéressants avec qui discuter, qui ne sont pas si véhéments, qui ont plein de choses à dire sur ce qu’ils connaissent”, plaide l’artiste.
“Il y a sans doute un peu de populisme derrière le fait de ne plus parler de culture en récession, ‘ce n’est pas le moment de parler des cultureux’. Mais dans ‘les cultureux’, il y a beaucoup de smicards, des gens qui ont des crédits et qui se demandent quel futur métier ils vont pouvoir faire”, dépeint Benjamin Biolay.
La culture reste confinée
“Pour les concerts, on nous dit ‘faites comme bon vous semble, au pire on peut annuler vos spectacles au dernier moment...‘. Quand on choisit ce métier de saltimbanque, et que c’est ‘la guerre’ - mot du président de la République - on sait que la culture, on l’oublie, malheureusement”, conclut-il.
Et l’artiste n’est de loin pas le seul a réclamé davantage de la part d’Emmanuel Macron et de son ministre de la culture Franck Riester. La filière des musiques actuelles regrette que le président n’ait pas donné une clé pour rouvrir les salles de concert alors que la crise sanitaire semble toucher à sa fin.
Les normes actuelles - public débout interdit, 4m2 pour une personne, fermeture du bar, etc - “mettent toujours en péril économique nos lieux d’activité”, souligne auprès de l’AFP Malika Séguineau, du Prodiss, première organisation patronale du spectacle musical dans le privé. “La bonne nouvelle, c’est que la France est en zone verte mais nous - le spectacle vivant - restons confinés...”
“Les transports en commun ont repris, les lieux de culte ont rouvert, de même que les bars et les restaurants, mais, nous, non”, abonde Aurélie Hannedouche, du Syndicat des musiques actuelles (Sma).
“Personne ne sait encore quand rouvriront les salles de spectacle et quelle sera la solidité financière des structures organisatrices”, s’inquiète dans un communiqué la Sacem (société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique).
Prodiss et Sma regrettent également un manque de visibilité de la part des autorités. “On voudrait que le président et le gouvernement comprennent que pour rouvrir les salles au 1er septembre, ça nécessite un peu de temps”, insiste Aurélie Hannedouche, “extrêmement déçue” par l’intervention du président de la République: “il y avait beaucoup d’attentes et... rien”.
À voir également sur Le HuffPost: Aller au cinéma plus risqué que prendre le métro? Ce patron de salle est perplexe
Julien Hekimian via Getty Images
MUSIQUE - Benjamin Biolay en attendait sans doute plus du discours d’Emmanuel Macron ce dimanche 14 juin qui, s’il a annoncé le passage de toute la France en zone verte (à l’exception de Mayotte et la Guyane), n’a pas pour autant déconfiné le monde du spectacle. L’interprète de “Vendredi 12”, dont la sortie du nouvel album “Grand Prix” est prévue le 26 juin prochain, déplore la non-implication du gouvernement et notamment de Franck Riester auprès de la culture.
“La culture crée tellement de richesses, avec les retombées pour l’hôtellerie, le tourisme, etc. Là, avec un été sans festival, moribond, il y a tant de terrasses, de commerces qui vont fermer...”, développe pour l’AFP le chanteur Benjamin Biolay.
“Dans le logiciel de pensée du gouvernement actuel, la culture avec des aides de l’Etat, c’est une hérésie”, tacle Benjamin Biolay. “Il faudra dans le futur un ministre de la Culture qui soit un poids lourd politique. Il sera le bienvenu. Il verra qu’il aura plein de gens intéressants avec qui discuter, qui ne sont pas si véhéments, qui ont plein de choses à dire sur ce qu’ils connaissent”, plaide l’artiste.
“Il y a sans doute un peu de populisme derrière le fait de ne plus parler de culture en récession, ‘ce n’est pas le moment de parler des cultureux’. Mais dans ‘les cultureux’, il y a beaucoup de smicards, des gens qui ont des crédits et qui se demandent quel futur métier ils vont pouvoir faire”, dépeint Benjamin Biolay.
La culture reste confinée
“Pour les concerts, on nous dit ‘faites comme bon vous semble, au pire on peut annuler vos spectacles au dernier moment...‘. Quand on choisit ce métier de saltimbanque, et que c’est ‘la guerre’ - mot du président de la République - on sait que la culture, on l’oublie, malheureusement”, conclut-il.
Et l’artiste n’est de loin pas le seul a réclamé davantage de la part d’Emmanuel Macron et de son ministre de la culture Franck Riester. La filière des musiques actuelles regrette que le président n’ait pas donné une clé pour rouvrir les salles de concert alors que la crise sanitaire semble toucher à sa fin.
Les normes actuelles - public débout interdit, 4m2 pour une personne, fermeture du bar, etc - “mettent toujours en péril économique nos lieux d’activité”, souligne auprès de l’AFP Malika Séguineau, du Prodiss, première organisation patronale du spectacle musical dans le privé. “La bonne nouvelle, c’est que la France est en zone verte mais nous - le spectacle vivant - restons confinés...”
“Les transports en commun ont repris, les lieux de culte ont rouvert, de même que les bars et les restaurants, mais, nous, non”, abonde Aurélie Hannedouche, du Syndicat des musiques actuelles (Sma).
“Personne ne sait encore quand rouvriront les salles de spectacle et quelle sera la solidité financière des structures organisatrices”, s’inquiète dans un communiqué la Sacem (société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique).
Prodiss et Sma regrettent également un manque de visibilité de la part des autorités. “On voudrait que le président et le gouvernement comprennent que pour rouvrir les salles au 1er septembre, ça nécessite un peu de temps”, insiste Aurélie Hannedouche, “extrêmement déçue” par l’intervention du président de la République: “il y avait beaucoup d’attentes et... rien”.
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