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Tome 100 de « One Piece » : Un manga unique en son genre et un auteur en totale maîtrise de son art - 20 Minutes

C’est la folie des chiffres pour One Piece :  1.000 épisodes, 1.000 chapitres et maintenant 100 tomes, dont le dernier en date sort mercredi en libraire et est tiré à 250.000 exemplaires, soit le plus gros tirage de tous les temps pour un manga, égalité avec le lancement de  Kaiju n°8. Vous en voulez d’autres ? Comme le rappelle  Le Figaro, la création d' Eiichirō Oda s’est vendue à 480 millions d’exemplaires dans le monde, donc 25 millions en France où il représente à lui seul 8 % du marché manga. Il se vend même chaque semaine entre 1.500 et 2.000 exemplaires des premiers tomes, tandis que 300.000 sont partis en six mois avec le Pass Culture.

Pas de quoi en faire une série

Mais avant d’être le manga de tous les mangas, One Piece a été une histoire de galère pour Eiichirō Oda, comme souvent pour les aspirants mangakas. « Il a fait deux one shots, deux prototypes ou brouillons de One Piece, raconte Alexis Orsini, auteur du livre One Piece – La volonté d’Oda aux éditions Pix'n Love et par ailleurs journaliste à 20 Minutes (voir encadré). Le premier est assez fidèle à ce que l’on connaît du premier chapitre de One Piece, alors que le second s’en éloigne, avec des sorciers, des pouvoirs magiques. »

Nous sommes à la fin des années 1990, et l’éditeur japonais Shueisha est alors en pleine transition, juste après l’âge d’or de son magazine Weekly Shônen Jump et en fait après Dragon Ball. « One Piece fait débat au sein du comité éditorial, Luffy et son pouvoir élastique n’auraient pas de quoi faire une série. C’est pourtant cette absence de consensus qui convainc l’édition en chef que le titre a un potentiel. » Ça passe ou ça casse.

L'esprit de la grande aventure

« Si le manga reste un shônen avec les codes du genre, la progression, l’amitié, etc., explique Alexis Orsini, il est beaucoup moins axé sur l’augmentation de la force pure, comme Naruto ou Bleach. Luffy a l’esprit d’aventure, et chaque île est l’occasion de découvrir un nouvel univers, une nouvelle galerie de personnages. » Eiichirō Oda introduit également une structure imparable, avec, à chaque arc, la rencontre d’un personnage, son flash-back traumatique, son rêve inaccessible, et son intégration à l’équipage.

Selon le spécialiste, il faut pourtant attendre les tomes 12-13 et l’arc Grand Line pour que le récit prenne le large : « Oda a lui-même avoué que le recrutement des membres de l’équipe du Chapeau de paille lui a pris plus de temps que prévu et qu’il était pressé par son éditeur pour que l’aventure commence vraiment. De ce point de vue, Grand Line est une vision idéalisée de l’aventure telle que l’auteur l’imaginait enfant, avec des géants, des dinosaures, mais aussi des enjeux plus importants, plus dramatiques. »

Eiichirō Oda a tout en tête depuis le début

En 25 ans et 100 tomes, One Piece a forcément accusé quelques baisses de rythme, mais globalement, et c’est ce qui explique aussi sa longévité, il est d’une tenue remarquable, une véritable montée en puissance. « Lorsque tu relis les arcs d’une traite, tu te rends compte à quel point tout s’enchaîne parfaitement, que ce qui te paraissait long à la lecture au chapitre ou au tome ne l’est plus, commente Alexis Orsini. La particularité est que le mangaka fait exactement ce qu’il a en tête depuis le début et surtout qu’il se fait plaisir. Après tant d’années, certains auteurs peuvent se lasser, poussés par leur éditeur, comme Akira Toriyama sur Dragon Ball ou Gōshō Aoyama sur Détective Conan. Pas Eiichirō Oda. »

Oda sait où il va, et sait comment One Piece va se terminer. Bientôt. Il a annoncé que la fin approchait et que les fans devaient se tenir prêt. « L’arc actuel, Le Pays des Wa, voit tous les héros se retrouver et se battre contre deux Empereurs, comme un avant-dernier combat, un avant-dernier arc, raconte l’auteur de La Volonté d’Oda. Mais cela peut lui prendre 5 comme 10 ans. » Et après ?

Il n'y a qu'un « One Piece »,

Demon Slayer, Jujutsu Kaisen, Tokyo Revengers… Plusieurs mangas à succès caracolent en tête des ventes au Japon, certains se revendiquant plus ou moins du travail d’Eiichirō Oda comme My Hero Academia. Mais One Piece reste unique pour Alexis Orsini : « Il y a l’aventure, les combats mais aussi cet équipage et cette camaraderie, ce n’est pas tous les jours que tu pleures la "mort" d’un bateau ». Il voit également que la tendance est à des mangas plus courts, d’une vingtaine ou trentaine de tomes, et des univers plus sombres comme Jujutsu Kaisen ou Chainsaw Man : « One Piece est le seul manga de cet ancien âge d'or toujours en cours, à cheval entre deux époques ». Il n’y a qu’un One Piece.

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C’est la folie des chiffres pour One Piece :  1.000 épisodes, 1.000 chapitres et maintenant 100 tomes, dont le dernier en date sort mercredi en libraire et est tiré à 250.000 exemplaires, soit le plus gros tirage de tous les temps pour un manga, égalité avec le lancement de  Kaiju n°8. Vous en voulez d’autres ? Comme le rappelle  Le Figaro, la création d' Eiichirō Oda s’est vendue à 480 millions d’exemplaires dans le monde, donc 25 millions en France où il représente à lui seul 8 % du marché manga. Il se vend même chaque semaine entre 1.500 et 2.000 exemplaires des premiers tomes, tandis que 300.000 sont partis en six mois avec le Pass Culture.

Pas de quoi en faire une série

Mais avant d’être le manga de tous les mangas, One Piece a été une histoire de galère pour Eiichirō Oda, comme souvent pour les aspirants mangakas. « Il a fait deux one shots, deux prototypes ou brouillons de One Piece, raconte Alexis Orsini, auteur du livre One Piece – La volonté d’Oda aux éditions Pix'n Love et par ailleurs journaliste à 20 Minutes (voir encadré). Le premier est assez fidèle à ce que l’on connaît du premier chapitre de One Piece, alors que le second s’en éloigne, avec des sorciers, des pouvoirs magiques. »

Nous sommes à la fin des années 1990, et l’éditeur japonais Shueisha est alors en pleine transition, juste après l’âge d’or de son magazine Weekly Shônen Jump et en fait après Dragon Ball. « One Piece fait débat au sein du comité éditorial, Luffy et son pouvoir élastique n’auraient pas de quoi faire une série. C’est pourtant cette absence de consensus qui convainc l’édition en chef que le titre a un potentiel. » Ça passe ou ça casse.

L'esprit de la grande aventure

« Si le manga reste un shônen avec les codes du genre, la progression, l’amitié, etc., explique Alexis Orsini, il est beaucoup moins axé sur l’augmentation de la force pure, comme Naruto ou Bleach. Luffy a l’esprit d’aventure, et chaque île est l’occasion de découvrir un nouvel univers, une nouvelle galerie de personnages. » Eiichirō Oda introduit également une structure imparable, avec, à chaque arc, la rencontre d’un personnage, son flash-back traumatique, son rêve inaccessible, et son intégration à l’équipage.

Selon le spécialiste, il faut pourtant attendre les tomes 12-13 et l’arc Grand Line pour que le récit prenne le large : « Oda a lui-même avoué que le recrutement des membres de l’équipe du Chapeau de paille lui a pris plus de temps que prévu et qu’il était pressé par son éditeur pour que l’aventure commence vraiment. De ce point de vue, Grand Line est une vision idéalisée de l’aventure telle que l’auteur l’imaginait enfant, avec des géants, des dinosaures, mais aussi des enjeux plus importants, plus dramatiques. »

Eiichirō Oda a tout en tête depuis le début

En 25 ans et 100 tomes, One Piece a forcément accusé quelques baisses de rythme, mais globalement, et c’est ce qui explique aussi sa longévité, il est d’une tenue remarquable, une véritable montée en puissance. « Lorsque tu relis les arcs d’une traite, tu te rends compte à quel point tout s’enchaîne parfaitement, que ce qui te paraissait long à la lecture au chapitre ou au tome ne l’est plus, commente Alexis Orsini. La particularité est que le mangaka fait exactement ce qu’il a en tête depuis le début et surtout qu’il se fait plaisir. Après tant d’années, certains auteurs peuvent se lasser, poussés par leur éditeur, comme Akira Toriyama sur Dragon Ball ou Gōshō Aoyama sur Détective Conan. Pas Eiichirō Oda. »

Oda sait où il va, et sait comment One Piece va se terminer. Bientôt. Il a annoncé que la fin approchait et que les fans devaient se tenir prêt. « L’arc actuel, Le Pays des Wa, voit tous les héros se retrouver et se battre contre deux Empereurs, comme un avant-dernier combat, un avant-dernier arc, raconte l’auteur de La Volonté d’Oda. Mais cela peut lui prendre 5 comme 10 ans. » Et après ?

Il n'y a qu'un « One Piece »,

Demon Slayer, Jujutsu Kaisen, Tokyo Revengers… Plusieurs mangas à succès caracolent en tête des ventes au Japon, certains se revendiquant plus ou moins du travail d’Eiichirō Oda comme My Hero Academia. Mais One Piece reste unique pour Alexis Orsini : « Il y a l’aventure, les combats mais aussi cet équipage et cette camaraderie, ce n’est pas tous les jours que tu pleures la "mort" d’un bateau ». Il voit également que la tendance est à des mangas plus courts, d’une vingtaine ou trentaine de tomes, et des univers plus sombres comme Jujutsu Kaisen ou Chainsaw Man : « One Piece est le seul manga de cet ancien âge d'or toujours en cours, à cheval entre deux époques ». Il n’y a qu’un One Piece.

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