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3 h 12 pour « Avatar 2 » : les films diffusés au cinéma sont-ils vraiment plus longs qu'avant ? - Le Monde

Pour découvrir la suite d’Avatar. La voie de l’eau, de James Cameron, qu’attendaient les fans depuis des années, il nous faudra passer plus de trois heures au cinéma, 192 minutes pour être précis. Trop long ? Cameron lui-même a tranché la question lors d’un entretien avec le magazine Empire : « Je ne veux pas entendre quelqu’un se lamenter de la durée alors qu’il s’assoit et “binge-watch” [regarde plusieurs épisodes d’un seul coup] une série pendant huit heures. »

Sans entrer dans le débat sur les séries, on a tout de même l’intuition que les longs-métrages le sont de plus en plus. Le débat existe depuis des lustres dans la presse et la longueur excessive des films fait même figure de suspecte dans la crise que traverse le secteur.

Bienvenue chez les Ch'tis

(2008)

107 minutes

Puisque tout le monde, nous compris, semble s’accorder sur le fait que les films sont de plus en plus longs, nous avons voulu savoir dans quelles proportions ils s’étaient allongés. Dans ce but, nous avons reconstitué une base de données de quelque 12 000 films sortis en France entre janvier 1950 et début septembre 2022, et ayant obtenu un certain succès – seuil que nous avons fixé à 250 000 entrées. Le résultat nous a surpris : contrairement à notre intuition, la durée moyenne des films est très stable ces dernières années, de l’ordre de 105 à 115 minutes.

La durée des films n'a pas explosé ces dernières années
La ligne montre la durée moyenne des longs métrages ayant obtenu plus de 250 000 entrées dans les salles de cinéma françaises, par date de sortie en France. Ces films sont représentés individuellement par un point.

Source : CNC

Les films se sont globalement allongés au cours du XXe siècle, mais surtout pendant la première moitié du siècle. Au tout début du cinéma, les œuvres projetées étaient très courtes, dépassant rarement les quinze minutes. Dans un numéro de la revue d’histoire du cinéma 1895, publié en 1993, l’ancien administrateur de la Cinémathèque française Philippe d’Hugues situe l’avènement du long-métrage au début des années 1910, quand le cinéma quitte l’exploitation foraine pour s’implanter dans des salles sédentaires où les spectateurs attendent des récits plus détaillés. « L’année 1914 consacre l’avènement définitif du long-métrage », écrit le critique. Les films dépassent rapidement l’heure et la norme du 90 minutes s’instaure petit à petit.

La Valse de Paris

(1950)

97 minutes

Talons aiguilles

(1992)

115 minutes

En 1950, la durée moyenne des longs-métrages de notre base de données atteint 96 minutes, soit un peu plus d’une heure et demie. Elle reste stable jusqu’au début des années 1970. Elle tend ensuite à s’allonger légèrement, jusqu’à atteindre 116 minutes en 1992 – avec cependant une forte diversité des durées de films observées (en 1992, elles vont de 83 minutes à… 191 minutes).

Ce faible étirement des formats opéré dans les années 1970 (imperceptible si l’on observe les durées de tous les films indépendamment du nombre d’entrées) est notamment à rapprocher de l’émergence du Nouvel Hollywood, un mouvement cinématographique américain qui donna plus de liberté aux réalisateurs, s’affranchissant des conventions d’alors. « Francis Ford Coppola n’aurait peut-être pas pu faire des films aussi longs que Le Parrain (2 h 56, 1972) ou Apocalypse Now (2 h 28, 1979) dans les années 1960, estime le distributeur Jean-Fabrice Janaudy (Les Acacias). Les réalisateurs du Nouvel Hollywood ne se posaient plus la question de la durée. »

Et depuis lors, peu de changement en la matière. Ce qui ne surprend guère Chloé Delaporte, chercheuse en socioéconomie du cinéma et de l’audiovisuel à l’université Paul-Valéry, à Montpellier : « A partir du moment où le système d’exploitation et le mode de distribution n’ont pas évolué, il n’y a pas de raison pour que les films changent. »

Mais alors pourquoi avons-nous tous plus ou moins l’impression que les films tirent en longueur ? Serait-ce le cas seulement de certaines catégories de films ? Nous avons testé plusieurs hypothèses. Est-ce la faute aux films à gros succès qui dépassent la longueur moyenne ? Non. Alors c’est à cause des films classés « art et essai » par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) ? Non plus. C’est parce que les cérémonies de cinéma priment des films trop longs et nous donnent cette impression ? Toujours pas.

Observez les durées associées à plusieurs variables
Oscar
César
Cannes
Art et essai
Top 20
Durée des longs métrages récompensés par l'Oscar du meilleur film depuis 1950.

Source : CNC et IMDB (durée des films), Allociné

Pour les graphiques concernant les récompenses, lorsque deux films sont primés la même année, la donnée affichée correspond à la moyenne des durées de ces productions cinématographiques.

Résumons : à ce stade de l’exploitation de notre base de données, rien n’indique de changement notable de la durée des films dans les dernières années, voire dans les dernières décennies.

Des sagas-phares qui restent en tête ?

Tentons une autre hypothèse : cette expansion est une réalité dans certaines sagas ou univers à grand succès. C’est le cas, par exemple, des James Bond, dont le premier opus était plus long que la moyenne. Sorti en 1962, James Bond 007 contre Dr No affichait déjà 112 minutes. Depuis, il est rare que l’agent secret de feue Sa Majesté ne parvienne à sauver le monde en moins de deux heures. Quantum of Solace, sorti en 2008, est le plus court de toute la saga (107 minutes). Le dernier, Mourir peut attendre (2021), bat tous les records de la série avec 163 minutes.

Les récents James Bond atteignent des durées records
Durée des longs métrages James Bond produits par EON Productions depuis 1950, par date de sortie en France.

Source : CNC (durée des films), Wikipédia (liste des longs métrages)

Autre univers, mais tendance similaire : Disney. Jusqu’en 1990, la plupart des œuvres produites par le studio américain durent entre 75 et 85 minutes – sauf quelques pics correspondant à Mary Poppins (1965, 140 minutes), à L’Apprentie Sorcière (1972, 118 minutes), à Peter et Elliott le dragon (1978, 107 minutes) et à Qui veut la peau de Roger Rabbit (1988, 105 minutes). La durée des œuvres produites par la suite augmente globalement. Depuis 2016, celle-ci oscille autour de 100 minutes… avec un pic pour Le Retour de Mary Poppins (2018, 130 minutes).

Depuis 2015, les Disney dépassent tous les 90 minutes
Durée des longs métrages d'animation produits par les studios Disney diffusés dans les salles de cinéma françaises depuis 1950, par date de sortie en France.

Source : CNC et IMDB (durée des films), Wikipédia (liste des longs métrages)

Ne sont pas inclues les productions sorties directement en DVD ou sur Disney plus. Lorsque deux films ou plus sont sortis la même année en France, la donnée affichée correspond à la moyenne des durées de ces productions cinématographiques.

Des « anomalies » anciennes

Lawrence d’Arabie

(1962)

221 minutes

Si cette tendance à l’allongement des films de plusieurs univers cinématographiques (souvent à succès) peut avoir un impact dans le ressenti des spectateurs et des critiques, elle ne couvre pas toute la réalité de la scène cinématographique. Certains ne sont d’ailleurs même pas concernés : la durée des Marvel n’a ainsi pas augmenté.

Dans notre compilation, parmi les 69 films dépassant trois heures de visionnage, 60 sont sortis avant l’an 2000 : Lawrence d’Arabie (1962), de David Lean, La Maman et la Putain (1973), de Jean Eustache, Le Parrain II (1975), de Francis Ford Coppola…

Passé le débat d’un allongement fantasmé, la durée est-elle vraiment un problème pour le cinéma ? Pas vraiment, juge Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas français, pour qui « le côté spectaculaire du cinéma s’accommode bien de la longueur : la durée amplifie l’expérience. […] Certes, un film plus long impose aux exploitants de salles de décaler des séances et mathématiquement on peut passer moins de films sur une journée, mais ça n’a pas forcément une grosse influence sur le nombre de spectateurs. »

« Quand vous appelez une salle de cinéma pour qu’elle diffuse un film, la durée peut s’avérer importante dans la négociation, estime tout de même Jean-Fabrice Janaudy. Si c’est long mais que c’est un film à succès, même si l’exploitant ne pourra faire que trois ou quatre séances au lieu de cinq dans la journée, il ne se pose pas la question. Pour un film d’art et d’essai, avec un public plus restreint, c’est différent. » Les 3 h 14 de Titanic n’ont pas posé de problème : il reste en France le plus grand succès en salle avec plus de 21,7 millions d’entrées.

Comment Le Monde a recueilli et traité ces données

Nous avons choisi de nous concentrer sur les films les plus populaires, pour être représentatifs de l'expérience du public, ce qui nous a conduits à écarter des œuvres parfois de grande qualité mais plus confidentielles. Notre sélection couvre plus des trois quarts des entrées annuelles, voire davantage. Toutefois, nous avons vérifié sur l'ensemble de la base (plus de 40 000 films) et les tendances n'étaient pas très différentes.

Pour constituer notre base de données, nous avons recueilli les durées de tous les longs-métrages disponibles sur la liste des quelque 40 000 visas mise à disposition par le CNC sur son site. Ces informations ont ensuite été croisées avec une base de données fournie au Monde par le CNC (partiellement en accès libre) comprenant le nombre d'entrées pour chaque film ayant dépassé les 250 000 billets, ce qui correspond environ aux 100 premiers films chaque année. Nous avons ensuite « nettoyé » les données, en supprimant quelques doublons, en corrigeant des chiffres aberrants et des dates erronées.

Nous avons aussi dû récupérer manuellement la durée d'environ 200 films manquants dans la liste des visas du CNC, en nous appuyant sur le site spécialisé Imdb. Au total, notre base contient un peu moins de 12 000 titres. Le nombre de films disponibles par année varie entre 66 pour 2020, année de la crise sanitaire, et 300 en 1955. Notre base de données est forcément imparfaite : les durées peuvent varier de quelques minutes selon les sources, en particulier pour les plus anciens.

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Pour découvrir la suite d’Avatar. La voie de l’eau, de James Cameron, qu’attendaient les fans depuis des années, il nous faudra passer plus de trois heures au cinéma, 192 minutes pour être précis. Trop long ? Cameron lui-même a tranché la question lors d’un entretien avec le magazine Empire : « Je ne veux pas entendre quelqu’un se lamenter de la durée alors qu’il s’assoit et “binge-watch” [regarde plusieurs épisodes d’un seul coup] une série pendant huit heures. »

Sans entrer dans le débat sur les séries, on a tout de même l’intuition que les longs-métrages le sont de plus en plus. Le débat existe depuis des lustres dans la presse et la longueur excessive des films fait même figure de suspecte dans la crise que traverse le secteur.

Bienvenue chez les Ch'tis

(2008)

107 minutes

Puisque tout le monde, nous compris, semble s’accorder sur le fait que les films sont de plus en plus longs, nous avons voulu savoir dans quelles proportions ils s’étaient allongés. Dans ce but, nous avons reconstitué une base de données de quelque 12 000 films sortis en France entre janvier 1950 et début septembre 2022, et ayant obtenu un certain succès – seuil que nous avons fixé à 250 000 entrées. Le résultat nous a surpris : contrairement à notre intuition, la durée moyenne des films est très stable ces dernières années, de l’ordre de 105 à 115 minutes.

La durée des films n'a pas explosé ces dernières années
La ligne montre la durée moyenne des longs métrages ayant obtenu plus de 250 000 entrées dans les salles de cinéma françaises, par date de sortie en France. Ces films sont représentés individuellement par un point.

Source : CNC

Les films se sont globalement allongés au cours du XXe siècle, mais surtout pendant la première moitié du siècle. Au tout début du cinéma, les œuvres projetées étaient très courtes, dépassant rarement les quinze minutes. Dans un numéro de la revue d’histoire du cinéma 1895, publié en 1993, l’ancien administrateur de la Cinémathèque française Philippe d’Hugues situe l’avènement du long-métrage au début des années 1910, quand le cinéma quitte l’exploitation foraine pour s’implanter dans des salles sédentaires où les spectateurs attendent des récits plus détaillés. « L’année 1914 consacre l’avènement définitif du long-métrage », écrit le critique. Les films dépassent rapidement l’heure et la norme du 90 minutes s’instaure petit à petit.

La Valse de Paris

(1950)

97 minutes

Talons aiguilles

(1992)

115 minutes

En 1950, la durée moyenne des longs-métrages de notre base de données atteint 96 minutes, soit un peu plus d’une heure et demie. Elle reste stable jusqu’au début des années 1970. Elle tend ensuite à s’allonger légèrement, jusqu’à atteindre 116 minutes en 1992 – avec cependant une forte diversité des durées de films observées (en 1992, elles vont de 83 minutes à… 191 minutes).

Ce faible étirement des formats opéré dans les années 1970 (imperceptible si l’on observe les durées de tous les films indépendamment du nombre d’entrées) est notamment à rapprocher de l’émergence du Nouvel Hollywood, un mouvement cinématographique américain qui donna plus de liberté aux réalisateurs, s’affranchissant des conventions d’alors. « Francis Ford Coppola n’aurait peut-être pas pu faire des films aussi longs que Le Parrain (2 h 56, 1972) ou Apocalypse Now (2 h 28, 1979) dans les années 1960, estime le distributeur Jean-Fabrice Janaudy (Les Acacias). Les réalisateurs du Nouvel Hollywood ne se posaient plus la question de la durée. »

Et depuis lors, peu de changement en la matière. Ce qui ne surprend guère Chloé Delaporte, chercheuse en socioéconomie du cinéma et de l’audiovisuel à l’université Paul-Valéry, à Montpellier : « A partir du moment où le système d’exploitation et le mode de distribution n’ont pas évolué, il n’y a pas de raison pour que les films changent. »

Mais alors pourquoi avons-nous tous plus ou moins l’impression que les films tirent en longueur ? Serait-ce le cas seulement de certaines catégories de films ? Nous avons testé plusieurs hypothèses. Est-ce la faute aux films à gros succès qui dépassent la longueur moyenne ? Non. Alors c’est à cause des films classés « art et essai » par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) ? Non plus. C’est parce que les cérémonies de cinéma priment des films trop longs et nous donnent cette impression ? Toujours pas.

Observez les durées associées à plusieurs variables
Oscar
César
Cannes
Art et essai
Top 20
Durée des longs métrages récompensés par l'Oscar du meilleur film depuis 1950.

Source : CNC et IMDB (durée des films), Allociné

Pour les graphiques concernant les récompenses, lorsque deux films sont primés la même année, la donnée affichée correspond à la moyenne des durées de ces productions cinématographiques.

Résumons : à ce stade de l’exploitation de notre base de données, rien n’indique de changement notable de la durée des films dans les dernières années, voire dans les dernières décennies.

Des sagas-phares qui restent en tête ?

Tentons une autre hypothèse : cette expansion est une réalité dans certaines sagas ou univers à grand succès. C’est le cas, par exemple, des James Bond, dont le premier opus était plus long que la moyenne. Sorti en 1962, James Bond 007 contre Dr No affichait déjà 112 minutes. Depuis, il est rare que l’agent secret de feue Sa Majesté ne parvienne à sauver le monde en moins de deux heures. Quantum of Solace, sorti en 2008, est le plus court de toute la saga (107 minutes). Le dernier, Mourir peut attendre (2021), bat tous les records de la série avec 163 minutes.

Les récents James Bond atteignent des durées records
Durée des longs métrages James Bond produits par EON Productions depuis 1950, par date de sortie en France.

Source : CNC (durée des films), Wikipédia (liste des longs métrages)

Autre univers, mais tendance similaire : Disney. Jusqu’en 1990, la plupart des œuvres produites par le studio américain durent entre 75 et 85 minutes – sauf quelques pics correspondant à Mary Poppins (1965, 140 minutes), à L’Apprentie Sorcière (1972, 118 minutes), à Peter et Elliott le dragon (1978, 107 minutes) et à Qui veut la peau de Roger Rabbit (1988, 105 minutes). La durée des œuvres produites par la suite augmente globalement. Depuis 2016, celle-ci oscille autour de 100 minutes… avec un pic pour Le Retour de Mary Poppins (2018, 130 minutes).

Depuis 2015, les Disney dépassent tous les 90 minutes
Durée des longs métrages d'animation produits par les studios Disney diffusés dans les salles de cinéma françaises depuis 1950, par date de sortie en France.

Source : CNC et IMDB (durée des films), Wikipédia (liste des longs métrages)

Ne sont pas inclues les productions sorties directement en DVD ou sur Disney plus. Lorsque deux films ou plus sont sortis la même année en France, la donnée affichée correspond à la moyenne des durées de ces productions cinématographiques.

Des « anomalies » anciennes

Lawrence d’Arabie

(1962)

221 minutes

Si cette tendance à l’allongement des films de plusieurs univers cinématographiques (souvent à succès) peut avoir un impact dans le ressenti des spectateurs et des critiques, elle ne couvre pas toute la réalité de la scène cinématographique. Certains ne sont d’ailleurs même pas concernés : la durée des Marvel n’a ainsi pas augmenté.

Dans notre compilation, parmi les 69 films dépassant trois heures de visionnage, 60 sont sortis avant l’an 2000 : Lawrence d’Arabie (1962), de David Lean, La Maman et la Putain (1973), de Jean Eustache, Le Parrain II (1975), de Francis Ford Coppola…

Passé le débat d’un allongement fantasmé, la durée est-elle vraiment un problème pour le cinéma ? Pas vraiment, juge Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas français, pour qui « le côté spectaculaire du cinéma s’accommode bien de la longueur : la durée amplifie l’expérience. […] Certes, un film plus long impose aux exploitants de salles de décaler des séances et mathématiquement on peut passer moins de films sur une journée, mais ça n’a pas forcément une grosse influence sur le nombre de spectateurs. »

« Quand vous appelez une salle de cinéma pour qu’elle diffuse un film, la durée peut s’avérer importante dans la négociation, estime tout de même Jean-Fabrice Janaudy. Si c’est long mais que c’est un film à succès, même si l’exploitant ne pourra faire que trois ou quatre séances au lieu de cinq dans la journée, il ne se pose pas la question. Pour un film d’art et d’essai, avec un public plus restreint, c’est différent. » Les 3 h 14 de Titanic n’ont pas posé de problème : il reste en France le plus grand succès en salle avec plus de 21,7 millions d’entrées.

Comment Le Monde a recueilli et traité ces données

Nous avons choisi de nous concentrer sur les films les plus populaires, pour être représentatifs de l'expérience du public, ce qui nous a conduits à écarter des œuvres parfois de grande qualité mais plus confidentielles. Notre sélection couvre plus des trois quarts des entrées annuelles, voire davantage. Toutefois, nous avons vérifié sur l'ensemble de la base (plus de 40 000 films) et les tendances n'étaient pas très différentes.

Pour constituer notre base de données, nous avons recueilli les durées de tous les longs-métrages disponibles sur la liste des quelque 40 000 visas mise à disposition par le CNC sur son site. Ces informations ont ensuite été croisées avec une base de données fournie au Monde par le CNC (partiellement en accès libre) comprenant le nombre d'entrées pour chaque film ayant dépassé les 250 000 billets, ce qui correspond environ aux 100 premiers films chaque année. Nous avons ensuite « nettoyé » les données, en supprimant quelques doublons, en corrigeant des chiffres aberrants et des dates erronées.

Nous avons aussi dû récupérer manuellement la durée d'environ 200 films manquants dans la liste des visas du CNC, en nous appuyant sur le site spécialisé Imdb. Au total, notre base contient un peu moins de 12 000 titres. Le nombre de films disponibles par année varie entre 66 pour 2020, année de la crise sanitaire, et 300 en 1955. Notre base de données est forcément imparfaite : les durées peuvent varier de quelques minutes selon les sources, en particulier pour les plus anciens.

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