"Bol de riz", "Mulan", "Chinetoque",... Dès sa plus tendre enfance, Emilie Tran Nguyen a été affublée de surnoms racistes. Confrontée à de stupides stéréotypes et alors que le racisme envers les Asiatiques a été amplifié durant la crise du covid, la journaliste a décidé de réaliser un documentaire poignant, Je ne suis pas chinetoque, diffusé ce dimanche 4 février sur France 5. Si elle y reçoit des témoignages autant bouleversant qu’enrageant, elle-même s’y livre comme rarement auparavant. Cette fille d’une mère française d’origine algérienne et d’un père vietnamien retrace son parcours. Mais c’est en écoutant ses témoins qu’elle s’est rendu compte qu’elle ne connaissait pas bien son histoire paternelle.
Elle a alors eu "l’envie de demander à [sa] grand-mère, à [son] père, à quoi ressemblait leur vie au Vietnam". L’occasion de ressortir un album de photographies et surtout les souvenirs d’une vie bien différente de celle qu’ils ont mené en France. "Tu avais une belle maison au Vietnam ?" interroge ainsi Emilie Tran Nguyen. Si sa grand-mère répond d’un pudique "ça va", son père rétorque : "Si, elle était belle ! C’était une grande propriété. On avait un temple bouddhiste dans la cour." La grand-mère de la journaliste de franceinfo concède alors que "c’était grand". A force de poser des questions, Emilie Tran Nguyen a ainsi appris que ce n’était pas sa grand-mère qui faisait le ménage à la maison mais qu’elle avait des employés pour cela.
Emilie Tran Nguyen : "Je ne savais pas tout ça"
Mieux, "chaque enfant avait une nurse", lui apprend sa grand-mère. "Donc toi, tu ne te levais pas la nuit quand tu avais des bébés ? C’est pour ça que tu en as fait plein", s’amuse la chroniqueuse de C à vous. Les enfants étant gardés par des nourrices, les grand-parents d’Emilie Tran Nguyen, eux, profitaient de la vie et allaient "au restaurant ou au dancing". "Tu allais au dancing avec papy ? Incroyable, je ne savais pas tout ça, moi", s’étonne la jeune femme de 38 ans, elle-même mère de deux bouts de chou. Si sa famille paternelle a fini par quitter le Vietnam où ils avaient une belle vie, c’est à cause de la guerre. "On a eu peur pour les enfants, aussi", avoue sa grand-mère. Et son père de se remémorer : "Tous les soirs, dans le ciel, on voyait des balles traçantes, nous on pensait que c’était des feux d’artifices mais en fait, c’était la guerre."
Et puis, un jour, celle-ci a frappé directement à leur porte. "Un matin, elle balayait la cour, il y avait des impacts de balles sur le mur de la chambre d’enfants. A ce moment-là, ils se sont dit ‘Bon, la guerre est vraiment proche de nous donc on s’en va’. On savait que c’était mieux que le Vietnam et subir la guerre", rapporte le père d’Emilie Tran Nguyen. S’ils ont eu le temps de prévoir quelque peu leur départ, ses grand-parents ont toutefois tout laissé derrière eux. "On a pris tous les papiers, et puis c’est tout. On a tout laissé. On a donné à la pagode", explique la grand-mère. Et son père de déplorer : "Même le chat, je l’ai laissé." Pourtant, en partant, la grand-mère d’Emilie Tran Nguyen savait pertinemment que ce départ était définitif et qu’elle ne remettrait pas les pieds dans son pays.
"Bol de riz", "Mulan", "Chinetoque",... Dès sa plus tendre enfance, Emilie Tran Nguyen a été affublée de surnoms racistes. Confrontée à de stupides stéréotypes et alors que le racisme envers les Asiatiques a été amplifié durant la crise du covid, la journaliste a décidé de réaliser un documentaire poignant, Je ne suis pas chinetoque, diffusé ce dimanche 4 février sur France 5. Si elle y reçoit des témoignages autant bouleversant qu’enrageant, elle-même s’y livre comme rarement auparavant. Cette fille d’une mère française d’origine algérienne et d’un père vietnamien retrace son parcours. Mais c’est en écoutant ses témoins qu’elle s’est rendu compte qu’elle ne connaissait pas bien son histoire paternelle.
Elle a alors eu "l’envie de demander à [sa] grand-mère, à [son] père, à quoi ressemblait leur vie au Vietnam". L’occasion de ressortir un album de photographies et surtout les souvenirs d’une vie bien différente de celle qu’ils ont mené en France. "Tu avais une belle maison au Vietnam ?" interroge ainsi Emilie Tran Nguyen. Si sa grand-mère répond d’un pudique "ça va", son père rétorque : "Si, elle était belle ! C’était une grande propriété. On avait un temple bouddhiste dans la cour." La grand-mère de la journaliste de franceinfo concède alors que "c’était grand". A force de poser des questions, Emilie Tran Nguyen a ainsi appris que ce n’était pas sa grand-mère qui faisait le ménage à la maison mais qu’elle avait des employés pour cela.
Emilie Tran Nguyen : "Je ne savais pas tout ça"
Mieux, "chaque enfant avait une nurse", lui apprend sa grand-mère. "Donc toi, tu ne te levais pas la nuit quand tu avais des bébés ? C’est pour ça que tu en as fait plein", s’amuse la chroniqueuse de C à vous. Les enfants étant gardés par des nourrices, les grand-parents d’Emilie Tran Nguyen, eux, profitaient de la vie et allaient "au restaurant ou au dancing". "Tu allais au dancing avec papy ? Incroyable, je ne savais pas tout ça, moi", s’étonne la jeune femme de 38 ans, elle-même mère de deux bouts de chou. Si sa famille paternelle a fini par quitter le Vietnam où ils avaient une belle vie, c’est à cause de la guerre. "On a eu peur pour les enfants, aussi", avoue sa grand-mère. Et son père de se remémorer : "Tous les soirs, dans le ciel, on voyait des balles traçantes, nous on pensait que c’était des feux d’artifices mais en fait, c’était la guerre."
Et puis, un jour, celle-ci a frappé directement à leur porte. "Un matin, elle balayait la cour, il y avait des impacts de balles sur le mur de la chambre d’enfants. A ce moment-là, ils se sont dit ‘Bon, la guerre est vraiment proche de nous donc on s’en va’. On savait que c’était mieux que le Vietnam et subir la guerre", rapporte le père d’Emilie Tran Nguyen. S’ils ont eu le temps de prévoir quelque peu leur départ, ses grand-parents ont toutefois tout laissé derrière eux. "On a pris tous les papiers, et puis c’est tout. On a tout laissé. On a donné à la pagode", explique la grand-mère. Et son père de déplorer : "Même le chat, je l’ai laissé." Pourtant, en partant, la grand-mère d’Emilie Tran Nguyen savait pertinemment que ce départ était définitif et qu’elle ne remettrait pas les pieds dans son pays.
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