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Affaire Polanski: le réalisateur a déjà purgé sa peine, selon son avocat - Le Figaro

Plus d'une semaine après la cérémonie tant décriée des César, le nom de Roman Polanski, récompensé du prix du meilleur réalisateur, est encore sur toutes les lèvres. Quotidien recevait mardi soir sur son plateau l'avocat du réalisateur franco-polonais, dont les déclarations ont ravivé le débat qui secoue le 7e art.

Hervé Temime est notamment revenu sur les accusations qui pèsent sur son client, poursuivi par la justice américaine et soupçonné de plusieurs agressions sexuelles. «Je veux rétablir la réalité de ce qui est reproché aujourd'hui à Roman Polanski», a-t-il déclaré. Il appelle également à une forme de «mesure» envers le réalisateur du Pianiste, qu'il affirme toutefois ne pas vouloir «victimiser».

Pour Hervé Temime, le cinéaste a bien purgé sa peine, «au sens de l'accord qui avait été pris entre toutes les parties». En 1977, Roman Polanski avait plaidé coupable pour rapports sexuels illicites avec une mineure avant d'être condamné à une incarcération de quatre-vingt-dix jours dans un centre, dont il sortira au bout de quarante-deux jours pour conduite exemplaire.

L'avocat estime cependant que cet accord a été brisé à l'époque par le juge, pour des raisons «liées à la pression médiatique». Le magistrat était ainsi revenu sur sa décision, condamnant Polanski à une peine indéterminée, et exposant le réalisateur à passer cinquante ans derrière les barreaux. À la suite de quoi le cinéaste choisira de fuir les États-Unis.

Aucune enquête en cours

Lorsque Yann Barthès lui montre des photos de manifestantes féministes arborant un T-shirt sur lequel sont inscrits les noms des 12 femmes ayant déclaré avoir été agressées sexuellement par le réalisateur, Hervé Temime souligne qu'aucune enquête n'est en cours sur Polanski.

Ce sont des victimes et des femmes qui n'existent pas, sorties de mails dont la régularité est totalement contestable

Hervé Temime, avocat de Roman Polanski

«Ça n'est pas sur un plan médiatique qu'on peut répondre à des accusations publiques», poursuit l'avocat, pourtant venu en personne défendre son client sur le plateau de Quotidien.

Parmi les douze accusations dont fait l'objet Polanski, six émanent de femmes anonymes. Des témoignages que réfute Hervé Temime: «Ce sont des victimes et des femmes qui n'existent pas, sorties de mails dont la régularité est totalement contestable», argue-t-il.

Tout comme les 114 avocates pénalistes ayant signé une tribune le 8 mars dans Le Monde , Hervé Temime défend les principes juridiques «fondamentaux» de la présomption d'innocence et de la prescription, qui protège une forme de «droit à l'oubli». «Il ne peut pas y avoir d'imprescriptibilité. Je crois que ce ne serait pas un service à rendre aux victimes», observe-t-il, avant de dénoncer l'impossibilité du débat sur le sujet. «Ceux qui en discutent sont vilipendés!»

Avocat et client espèrent «qu'avec un peu de temps et de raison, on pourra avoir des discussions plus sereines et plus objectives sur son sort. [Roman Polanski] n'a pas à être le symbole qu'il est devenu aujourd'hui».

Sur Twitter, certains internautes ont reproché à Quotidien et Yann Barthès d'avoir offert un espace d'expression à l'avocat du réalisateur, sans remettre en question ses propos.

D'autres ont salué cette invitation, qui brise «le cercle infernal de la parole unique».

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Plus d'une semaine après la cérémonie tant décriée des César, le nom de Roman Polanski, récompensé du prix du meilleur réalisateur, est encore sur toutes les lèvres. Quotidien recevait mardi soir sur son plateau l'avocat du réalisateur franco-polonais, dont les déclarations ont ravivé le débat qui secoue le 7e art.

Hervé Temime est notamment revenu sur les accusations qui pèsent sur son client, poursuivi par la justice américaine et soupçonné de plusieurs agressions sexuelles. «Je veux rétablir la réalité de ce qui est reproché aujourd'hui à Roman Polanski», a-t-il déclaré. Il appelle également à une forme de «mesure» envers le réalisateur du Pianiste, qu'il affirme toutefois ne pas vouloir «victimiser».

Pour Hervé Temime, le cinéaste a bien purgé sa peine, «au sens de l'accord qui avait été pris entre toutes les parties». En 1977, Roman Polanski avait plaidé coupable pour rapports sexuels illicites avec une mineure avant d'être condamné à une incarcération de quatre-vingt-dix jours dans un centre, dont il sortira au bout de quarante-deux jours pour conduite exemplaire.

L'avocat estime cependant que cet accord a été brisé à l'époque par le juge, pour des raisons «liées à la pression médiatique». Le magistrat était ainsi revenu sur sa décision, condamnant Polanski à une peine indéterminée, et exposant le réalisateur à passer cinquante ans derrière les barreaux. À la suite de quoi le cinéaste choisira de fuir les États-Unis.

Aucune enquête en cours

Lorsque Yann Barthès lui montre des photos de manifestantes féministes arborant un T-shirt sur lequel sont inscrits les noms des 12 femmes ayant déclaré avoir été agressées sexuellement par le réalisateur, Hervé Temime souligne qu'aucune enquête n'est en cours sur Polanski.

Ce sont des victimes et des femmes qui n'existent pas, sorties de mails dont la régularité est totalement contestable

Hervé Temime, avocat de Roman Polanski

«Ça n'est pas sur un plan médiatique qu'on peut répondre à des accusations publiques», poursuit l'avocat, pourtant venu en personne défendre son client sur le plateau de Quotidien.

Parmi les douze accusations dont fait l'objet Polanski, six émanent de femmes anonymes. Des témoignages que réfute Hervé Temime: «Ce sont des victimes et des femmes qui n'existent pas, sorties de mails dont la régularité est totalement contestable», argue-t-il.

Tout comme les 114 avocates pénalistes ayant signé une tribune le 8 mars dans Le Monde , Hervé Temime défend les principes juridiques «fondamentaux» de la présomption d'innocence et de la prescription, qui protège une forme de «droit à l'oubli». «Il ne peut pas y avoir d'imprescriptibilité. Je crois que ce ne serait pas un service à rendre aux victimes», observe-t-il, avant de dénoncer l'impossibilité du débat sur le sujet. «Ceux qui en discutent sont vilipendés!»

Avocat et client espèrent «qu'avec un peu de temps et de raison, on pourra avoir des discussions plus sereines et plus objectives sur son sort. [Roman Polanski] n'a pas à être le symbole qu'il est devenu aujourd'hui».

Sur Twitter, certains internautes ont reproché à Quotidien et Yann Barthès d'avoir offert un espace d'expression à l'avocat du réalisateur, sans remettre en question ses propos.

D'autres ont salué cette invitation, qui brise «le cercle infernal de la parole unique».

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