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«Dis-moi que tout va bien» : Les mots déchirants de John Stamos aux obsèques de Bob Saget - Paris Match

John Stamos a partagé dans le «Los Angeles Times» le discours déchirant qu’il a prononcé lors des obsèques de Bob Saget, mort dimanche 9 janvier.

C'était une amitié unique, vielle de plus de 30 ans. John Stamos a partagé vendredi dans la presse un émouvant hommage rendu lors des obsèques de Bob Saget , son meilleur ami rencontré sur le tournage de «La Fête à la maison» à la fin des années 80. Le comédien a honoré la mémoire de son camarade retrouvé mort le 9 janvier dernier dans sa chambre d’hôtel. Inconsolable, John Stamos avait fait part sur les réseaux sociaux de sa détresse à l’annonce de son décès . Dans le «Los Angeles Times », il a cette fois accepté de révéler le discours qu’il a prononcé durant les funérailles de l’acteur. Son texte débute en expliquant qu’il n’est pas encore «prêt à lui dire au revoir» et a «accepter qu’il n’est plus là». «Je l'imagine là-bas, toujours sur la route, faisant ce qu'il aime avec tout son cœur et son humour. Il est debout sur scène, en train de tout déchirer», a-t-il lu.

Il s’est ensuite souvenu de l’amour fort que son ami avait pour tous ses proches : «Il nous aime tellement. Bob est allé dormir en rêvant de nous revoir tous, et il sourit. Je sais dans mon coeur qu’il est en train de sourir. Mais il devrait être là, en train de se lancer des défis créatifs, de voyager dans le pays, de montrer aux gens le Saget cru, imprédictible et non censuré». John Stamos a ensuite souligné le chagrin du public à travers le monde entier après l’annonce de sa mort, «j’aurais juste aimé qu’il sache à quel point le monde l’adorait de son vivant». «J’ai passé tellement de nuits à essayer de le convaincre sur le fait qu’il était apprécié (…). Mais c’est impossible qu’il puisse avoir imaginé l’impact de sa mort. La façon dont elle est traitée montre à quel point il était sincèrement lié aux gens, pas juste un instant mais sur des générations».

"Nous avons été un peu durs l’un envers l’autre"

John Stamos a ensuite raconté une anecdote récente, survenue lors d’une apparition l’été dernier avec Dave Coulier (qui joue également dans «La Fête à la maison»). Alors que les protocoles pour lutter contre le covid étaient très stricts, les deux amis se sont disputés, «avec le pauvre Dave au milieu, comme à chaque fois ces 35 dernières années». «C’était un maniaque de la poussière, pour ne pas dire névrosé ? Nous avons été un peu durs l’un envers l’autre. Je me suis senti très mal et je me suis immédiatement excusé auprès de Bob. Mais il était étonnamment silencieux. Je n’ai pas eu de nouvelles de lui pendant quelques jours, ce qui était long pour nous». C’est finalement lors de l’anniversaire de John Stamos que Bob Saget a repris contact avec lui, publiant un long texte sur Instagram en son honneur. «Je vais certainement le lire pour le restant de mes jours», a confié le comédien qui a rappelé à quel point son ami, qu’il appelait affectueusement «bébé», avait été une bouée de sauvetage pour lui dans la vie.

«Quand j’ai commencé La fête à la maison, j’avais 20 ans et je ne connaissais rien du monde», s’est-il rappelé. Au début du tournage, les deux hommes ne sont pas entendus, mais peu à peu, celui qui interprétait le rôle de Danny Tanner est devenu le «roc» de son jeune partenaire à l’écran. «Quand j'ai perdu mes parents, Bob était là pour moi comme personne d'autre. Il a raconté des blagues cochonnes et a parlé de lui en organisant les funérailles de mon père. Il était là à travers les divorces, les décès, mon désespoir et mes jours sombres. Il était là quand j’étais amoureux, quand j’ai eu un enfant et quand j’ai été heureux. Il était ma bouée de sauvetage». Autrefois, John Stamos ne comprenait pas que son meilleur ami puisse faire des blagues durant les moments douloureux, mais c’est comme «ça qu’il traversait ses périodes plus sombres, et il en a eu beaucoup dans la vie». «Aujourd’hui, maintenant que je dois vivre avec sa mort, je le comprends».

"Je continuerai à lui parler tous les jours"

«Je prie pour que Billy (le fils de John Stamos, ndlr) ait un jour un ami comme Bob l’a été pour moi», a-t-il continué avec émotion. Il a poursuivi en se remémorant le moment où il a appris le décès de son ami : «Je me suis effondré, effondré. Je me suis senti vidé et incapable d’aider quiconque autour de moi». Il s’est alors rendu chez Bob Saget et son épouse Kelly. Il est allé dans son jardin, seul. «Son dernier cigare était là, à côté de son jacuzzi. Il faisait doux et venteux. J’ai regardé le ciel et j’ai dit, "bébé, fais-moi un signe de là-haut. Dis-moi que tu vas bien. Dis-moi que tu ne te sens pas mal". J’ai attendu quelques minutes mais rien ne s'est passé. J’ai demandé à nouveau. Rien. J'étais en train de contempler le paradis, l'enfer et le chagrin quand tout à coup un petit colibri est descendu et a atterri sur un arbre juste devant moi. (Je jure que c'est vrai. J'ai même pris une petite vidéo avec mon téléphone.) J'ai toujours pensé que les colibris représentaient mes parents, et celui-ci était sans aucun doute ma mère, qui avait les cheveux roux : elle avait des plumes rouge vif autour du cou comme un foulard. Elle m'a assuré que Bob allait bien et qu'il fallait arrêter de chercher des signes loufoques, puis elle s’est envolée», a-t-il raconté. «Mais je veux des signes de Bob, merde ! Je veux qu’il me hante ! Le vide est à rendre fou !»

Puis, une pensée a traversé son esprit, «peut-être, juste peut-être, son âme pourrait-elle être en paix ? La seule raison de faire éclater le tonnerre et d'écarter les nuages c’est que vous êtes agité dans l'au-delà, n'est-ce pas ? Que vous avez des affaires inachevées et que vous n'avez pas dit ce que vous deviez dire à ceux que vous aimez. Nous savons tous que Bob n’était pas comme ça. Peut-être que je dois arrêter de chercher Bob dans le ciel et accepter qu’il est là où il devrait être, en paix, libre, entouré des colibris des âmes passées». Il conclut en expliquant avoir passé des jours à refuser de le laisser partir, mais désormais, il réalise qu’il n’a pas «besoin de lui dire adieu parce qu’il ne quittera jamais mon cœur». «Je continuerai à lui parler tous les jours et à lui dire à quel point il compte pour moi. Bob, jamais de ma vie je n’aurai un autre ami comme toi. Tu seras toujours mon meilleur ami, mon ange gardien, un ange gardien avec l’esprit le plus cochon et le cœur le plus énorme. Je t’aime bébé.»

Toute reproduction interdite

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John Stamos a partagé dans le «Los Angeles Times» le discours déchirant qu’il a prononcé lors des obsèques de Bob Saget, mort dimanche 9 janvier.

C'était une amitié unique, vielle de plus de 30 ans. John Stamos a partagé vendredi dans la presse un émouvant hommage rendu lors des obsèques de Bob Saget , son meilleur ami rencontré sur le tournage de «La Fête à la maison» à la fin des années 80. Le comédien a honoré la mémoire de son camarade retrouvé mort le 9 janvier dernier dans sa chambre d’hôtel. Inconsolable, John Stamos avait fait part sur les réseaux sociaux de sa détresse à l’annonce de son décès . Dans le «Los Angeles Times », il a cette fois accepté de révéler le discours qu’il a prononcé durant les funérailles de l’acteur. Son texte débute en expliquant qu’il n’est pas encore «prêt à lui dire au revoir» et a «accepter qu’il n’est plus là». «Je l'imagine là-bas, toujours sur la route, faisant ce qu'il aime avec tout son cœur et son humour. Il est debout sur scène, en train de tout déchirer», a-t-il lu.

Il s’est ensuite souvenu de l’amour fort que son ami avait pour tous ses proches : «Il nous aime tellement. Bob est allé dormir en rêvant de nous revoir tous, et il sourit. Je sais dans mon coeur qu’il est en train de sourir. Mais il devrait être là, en train de se lancer des défis créatifs, de voyager dans le pays, de montrer aux gens le Saget cru, imprédictible et non censuré». John Stamos a ensuite souligné le chagrin du public à travers le monde entier après l’annonce de sa mort, «j’aurais juste aimé qu’il sache à quel point le monde l’adorait de son vivant». «J’ai passé tellement de nuits à essayer de le convaincre sur le fait qu’il était apprécié (…). Mais c’est impossible qu’il puisse avoir imaginé l’impact de sa mort. La façon dont elle est traitée montre à quel point il était sincèrement lié aux gens, pas juste un instant mais sur des générations».

"Nous avons été un peu durs l’un envers l’autre"

John Stamos a ensuite raconté une anecdote récente, survenue lors d’une apparition l’été dernier avec Dave Coulier (qui joue également dans «La Fête à la maison»). Alors que les protocoles pour lutter contre le covid étaient très stricts, les deux amis se sont disputés, «avec le pauvre Dave au milieu, comme à chaque fois ces 35 dernières années». «C’était un maniaque de la poussière, pour ne pas dire névrosé ? Nous avons été un peu durs l’un envers l’autre. Je me suis senti très mal et je me suis immédiatement excusé auprès de Bob. Mais il était étonnamment silencieux. Je n’ai pas eu de nouvelles de lui pendant quelques jours, ce qui était long pour nous». C’est finalement lors de l’anniversaire de John Stamos que Bob Saget a repris contact avec lui, publiant un long texte sur Instagram en son honneur. «Je vais certainement le lire pour le restant de mes jours», a confié le comédien qui a rappelé à quel point son ami, qu’il appelait affectueusement «bébé», avait été une bouée de sauvetage pour lui dans la vie.

«Quand j’ai commencé La fête à la maison, j’avais 20 ans et je ne connaissais rien du monde», s’est-il rappelé. Au début du tournage, les deux hommes ne sont pas entendus, mais peu à peu, celui qui interprétait le rôle de Danny Tanner est devenu le «roc» de son jeune partenaire à l’écran. «Quand j'ai perdu mes parents, Bob était là pour moi comme personne d'autre. Il a raconté des blagues cochonnes et a parlé de lui en organisant les funérailles de mon père. Il était là à travers les divorces, les décès, mon désespoir et mes jours sombres. Il était là quand j’étais amoureux, quand j’ai eu un enfant et quand j’ai été heureux. Il était ma bouée de sauvetage». Autrefois, John Stamos ne comprenait pas que son meilleur ami puisse faire des blagues durant les moments douloureux, mais c’est comme «ça qu’il traversait ses périodes plus sombres, et il en a eu beaucoup dans la vie». «Aujourd’hui, maintenant que je dois vivre avec sa mort, je le comprends».

"Je continuerai à lui parler tous les jours"

«Je prie pour que Billy (le fils de John Stamos, ndlr) ait un jour un ami comme Bob l’a été pour moi», a-t-il continué avec émotion. Il a poursuivi en se remémorant le moment où il a appris le décès de son ami : «Je me suis effondré, effondré. Je me suis senti vidé et incapable d’aider quiconque autour de moi». Il s’est alors rendu chez Bob Saget et son épouse Kelly. Il est allé dans son jardin, seul. «Son dernier cigare était là, à côté de son jacuzzi. Il faisait doux et venteux. J’ai regardé le ciel et j’ai dit, "bébé, fais-moi un signe de là-haut. Dis-moi que tu vas bien. Dis-moi que tu ne te sens pas mal". J’ai attendu quelques minutes mais rien ne s'est passé. J’ai demandé à nouveau. Rien. J'étais en train de contempler le paradis, l'enfer et le chagrin quand tout à coup un petit colibri est descendu et a atterri sur un arbre juste devant moi. (Je jure que c'est vrai. J'ai même pris une petite vidéo avec mon téléphone.) J'ai toujours pensé que les colibris représentaient mes parents, et celui-ci était sans aucun doute ma mère, qui avait les cheveux roux : elle avait des plumes rouge vif autour du cou comme un foulard. Elle m'a assuré que Bob allait bien et qu'il fallait arrêter de chercher des signes loufoques, puis elle s’est envolée», a-t-il raconté. «Mais je veux des signes de Bob, merde ! Je veux qu’il me hante ! Le vide est à rendre fou !»

Puis, une pensée a traversé son esprit, «peut-être, juste peut-être, son âme pourrait-elle être en paix ? La seule raison de faire éclater le tonnerre et d'écarter les nuages c’est que vous êtes agité dans l'au-delà, n'est-ce pas ? Que vous avez des affaires inachevées et que vous n'avez pas dit ce que vous deviez dire à ceux que vous aimez. Nous savons tous que Bob n’était pas comme ça. Peut-être que je dois arrêter de chercher Bob dans le ciel et accepter qu’il est là où il devrait être, en paix, libre, entouré des colibris des âmes passées». Il conclut en expliquant avoir passé des jours à refuser de le laisser partir, mais désormais, il réalise qu’il n’a pas «besoin de lui dire adieu parce qu’il ne quittera jamais mon cœur». «Je continuerai à lui parler tous les jours et à lui dire à quel point il compte pour moi. Bob, jamais de ma vie je n’aurai un autre ami comme toi. Tu seras toujours mon meilleur ami, mon ange gardien, un ange gardien avec l’esprit le plus cochon et le cœur le plus énorme. Je t’aime bébé.»

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