Alors que le film Moonfall sort en salle le 9 février, Futura vous propose de découvrir ce qu'il se passerait si la Lune venait à sortir de son orbite pour s'écraser sur la Terre. Quelles seraient les conséquences pour les espèces vivantes et quel serait l'impact sur la planète ?
[EN VIDÉO] Interview : la science-fiction est-elle réellement scientifique ? Parfois, difficile de savoir si la science-fiction s'inspire des scientifiques ou si c'est l'inverse. Depuis sa création jusqu’à notre époque, ce genre émerveille, certainement parce qu’il s’appuie sur le rationalisme scientifique. À l'occasion des 70 ans du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), Futura-Sciences a interviewé Roland Lehoucq, physicien féru de science-fiction.
Que se passerait-il si le ciel, ou plus précisément la Lune, nous tombait sur la tête ? C'est le postulat de base du nouveau long-métrage de Roland Eimmerich, pape des nanars à catastrophe et grand budget (Le Jour d'après, 2012, Independence Day...). Dans Moonfall, la Lune se décroche de son orbite pour foncer en direction de la Terre. Si dans la réalité, un tel scénario s'avère impossible, les conséquences d'un tel évènement seraient cataclysmiques et mèneraient à la destruction d'une partie de la planète ainsi qu'à l'éradication de toute forme de vie à sa surface.
Enchaînement destructeur
Située à 384.000 kilomètres de la Terre, la Lune ne pose pas de menace pour la Terre. À l'inverse du synopsis de Moonfall, notre satellite naturel s'éloigne même, à une vitesse de presque quatre centimètres par an. Actuellement, son influence gravitationnelle impacte les marées et le niveau des mers et océans. Mais à mesure que la Lune se rapprocherait de la Terre, cette influence provoquerait des phénomènes violents. De gigantesques tsunamis, hauts de plusieurs dizaines ou centaines de mètres, pourraient balayer les littoraux du globe. Des villes comme Venise, New York ou Hong Kong seraient rayées de la surface de la planète par la montée des eaux. Le rapprochement progressif de la Lune perturberait aussi la croûte terrestre. Théoriquement, des volcans entreraient en éruption, tandis que des séismes parcourraient plusieurs régions du monde. De plus, les points d'eau pourraient se mettre à bouillir.
Coupe transversale d'une simulation 3D reproduisant un scénario pour l'impact qui a formé la Lune, montrant un impacteur à peu près de masse martienne frôlant une cible semblable à la Terre à un angle de 45 degrés. © Jacob Kegerreis, Durham University
S'il est peu probable qu'une quelconque espèce ait survécu à l'approche de la Lune, les potentiels rescapés assisteraient au morcellement puis à l'éclatement de la Lune. Celle-ci, en arrivant aux abords de la Terre, à une distance de 18.459 kilomètres appelée « limite de Roche », se disloquerait. Pendant un temps, les morceaux de Lune orbiteraient autour de la planète. Cependant, ils ne formeraient pas des anneaux tels ceux de Saturne, mais commenceraient rapidement à tomber sur Terre, achevant ainsi la dévastation brutale de la planète. La chute des blocs de différentes tailles serait le vecteur d'un réchauffement intense de l'atmosphère tandis que le bombardement marquerait durablement les sols. À titre comparatif, l'astéroïde ayant creusé le cratère de Chicxulub au Mexique et accéléré l'extinction des dinosaures il y a 66 millions d'années avait un diamètre estimé entre 10,6 et 80 kilomètres.
Un éloignement progressif
En définitive, un astéroïde aurait plus de chance de venir percuter la Terre que la Lune ne change son orbite pour venir s'écraser sur un continent. Le satellite naturel continuera à s'éloigner au rythme d'environ 3,80 centimètres par an. La gravité terrestre influe sur l'orbite de la Lune, l'éloignant légèrement chaque jour un peu plus de la planète. Mais aucun impact notable ne viendra perturber la vie des habitants de la Terre, si ce n'est une augmentation presque imperceptible de la durée des jours terrestres. L'orbite maximale de la Lune serait atteinte après 50 milliards d'années : sa gravitation se stabiliserait autour de la Terre.
Mais un scénario catastrophe en entraîne parfois d'autres. Dans 5 ou 6 milliards d'années, le Soleil entamera sa transformation en géante rouge. Son atmosphère s'étendra alors d'une unité astronomique, soit 150 millions de kilomètres. Théoriquement, les planètes intérieures du Système solaire, de Mercure à la Terre, seraient dévorées par l'astre grossissant : la Lune ne connaîtrait alors jamais son éloignement maximal de la Terre.
Le film Moonfall sort en salle le 9 février 2022, tandis que le scénario de la destruction de la Terre par la Lune a été exploré par la chaîne YouTube What If en 2018.
Alors que le film Moonfall sort en salle le 9 février, Futura vous propose de découvrir ce qu'il se passerait si la Lune venait à sortir de son orbite pour s'écraser sur la Terre. Quelles seraient les conséquences pour les espèces vivantes et quel serait l'impact sur la planète ?
[EN VIDÉO] Interview : la science-fiction est-elle réellement scientifique ? Parfois, difficile de savoir si la science-fiction s'inspire des scientifiques ou si c'est l'inverse. Depuis sa création jusqu’à notre époque, ce genre émerveille, certainement parce qu’il s’appuie sur le rationalisme scientifique. À l'occasion des 70 ans du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), Futura-Sciences a interviewé Roland Lehoucq, physicien féru de science-fiction.
Que se passerait-il si le ciel, ou plus précisément la Lune, nous tombait sur la tête ? C'est le postulat de base du nouveau long-métrage de Roland Eimmerich, pape des nanars à catastrophe et grand budget (Le Jour d'après, 2012, Independence Day...). Dans Moonfall, la Lune se décroche de son orbite pour foncer en direction de la Terre. Si dans la réalité, un tel scénario s'avère impossible, les conséquences d'un tel évènement seraient cataclysmiques et mèneraient à la destruction d'une partie de la planète ainsi qu'à l'éradication de toute forme de vie à sa surface.
Enchaînement destructeur
Située à 384.000 kilomètres de la Terre, la Lune ne pose pas de menace pour la Terre. À l'inverse du synopsis de Moonfall, notre satellite naturel s'éloigne même, à une vitesse de presque quatre centimètres par an. Actuellement, son influence gravitationnelle impacte les marées et le niveau des mers et océans. Mais à mesure que la Lune se rapprocherait de la Terre, cette influence provoquerait des phénomènes violents. De gigantesques tsunamis, hauts de plusieurs dizaines ou centaines de mètres, pourraient balayer les littoraux du globe. Des villes comme Venise, New York ou Hong Kong seraient rayées de la surface de la planète par la montée des eaux. Le rapprochement progressif de la Lune perturberait aussi la croûte terrestre. Théoriquement, des volcans entreraient en éruption, tandis que des séismes parcourraient plusieurs régions du monde. De plus, les points d'eau pourraient se mettre à bouillir.
Coupe transversale d'une simulation 3D reproduisant un scénario pour l'impact qui a formé la Lune, montrant un impacteur à peu près de masse martienne frôlant une cible semblable à la Terre à un angle de 45 degrés. © Jacob Kegerreis, Durham University
S'il est peu probable qu'une quelconque espèce ait survécu à l'approche de la Lune, les potentiels rescapés assisteraient au morcellement puis à l'éclatement de la Lune. Celle-ci, en arrivant aux abords de la Terre, à une distance de 18.459 kilomètres appelée « limite de Roche », se disloquerait. Pendant un temps, les morceaux de Lune orbiteraient autour de la planète. Cependant, ils ne formeraient pas des anneaux tels ceux de Saturne, mais commenceraient rapidement à tomber sur Terre, achevant ainsi la dévastation brutale de la planète. La chute des blocs de différentes tailles serait le vecteur d'un réchauffement intense de l'atmosphère tandis que le bombardement marquerait durablement les sols. À titre comparatif, l'astéroïde ayant creusé le cratère de Chicxulub au Mexique et accéléré l'extinction des dinosaures il y a 66 millions d'années avait un diamètre estimé entre 10,6 et 80 kilomètres.
Un éloignement progressif
En définitive, un astéroïde aurait plus de chance de venir percuter la Terre que la Lune ne change son orbite pour venir s'écraser sur un continent. Le satellite naturel continuera à s'éloigner au rythme d'environ 3,80 centimètres par an. La gravité terrestre influe sur l'orbite de la Lune, l'éloignant légèrement chaque jour un peu plus de la planète. Mais aucun impact notable ne viendra perturber la vie des habitants de la Terre, si ce n'est une augmentation presque imperceptible de la durée des jours terrestres. L'orbite maximale de la Lune serait atteinte après 50 milliards d'années : sa gravitation se stabiliserait autour de la Terre.
Mais un scénario catastrophe en entraîne parfois d'autres. Dans 5 ou 6 milliards d'années, le Soleil entamera sa transformation en géante rouge. Son atmosphère s'étendra alors d'une unité astronomique, soit 150 millions de kilomètres. Théoriquement, les planètes intérieures du Système solaire, de Mercure à la Terre, seraient dévorées par l'astre grossissant : la Lune ne connaîtrait alors jamais son éloignement maximal de la Terre.
Le film Moonfall sort en salle le 9 février 2022, tandis que le scénario de la destruction de la Terre par la Lune a été exploré par la chaîne YouTube What If en 2018.
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Moonfall : que se passerait-il si la Lune s'écrasait sur la Terre ? - Futura"
Post a Comment