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Maïtena Biraben gagne 3,4 millions d'euros contre Canal+

Les prud'hommes ont reconnu le licenciement de l'ex-présentatrice du Grand Journal sans cause réelle et sérieuse.

La décision est tombée ce jeudi. Dans son combat conte Canal + aux prud'hommes, Maïtena Biraben gagne par K.O. L'ex-présentatrice avait vu sa carrière se terminer sur la chaîne cryptée pour faute grave à l'issue de la saison du Grand Journal, le 18 juillet 2016. 

Le verdict est tombé ce 27 septembre. Les conseilleurs prud'homaux ont jugé le licenciement prononcé par Canal + dénué de cause réelle et sérieuse. En conséquence, ils lui accordent: 38 456,22 euros de rappel de salaire sur mise à pied à titre conservatoire et 3845,62 euros de congés payés afférents; 162 500 euros d'indemnités de préavis et 16 250 euros de congés payés afférents; 138 356 euros d'indemnités de licenciement; 2 550 000 euros d'indemnités contractuelle de rupture; 510 000 euros d'indemnités de licenciement sans cause réelle et sérieuse, et 1000 euros d'article 700. Cela fait un total de plus de 3,4 millions d'euros. 

REPORTAGE >> Maïtena Biraben réclame 4 millions d'euros à Canal + 

Il y a trois mois, l'ex-animatrice était présente avec son avocate au conseil des prud'hommes de Boulogne (92) pour défendre sa demande financière de 4 millions d'euros, dont 2,15 millions d'euros d'indemnité de rupture, 1,01 million d'euros pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et 500 000 euros pour préjudice moral. 

Une clause de plus de 2 millions d'euros en cas de rupture

Pour étayer ces sommes importantes, l'avocate de l'animatrice avait mis en avant deux faits : "2015 est l'année où Bolloré prend le pouvoir à Canal+. Antoine de Caunes qui animait Le Grand Journal est remercié. Il faut lui trouver un remplaçant. Monsieur Bolloré veut que ce soit Maïtena Biraben". 

Peut-on refuser un tel poste ? La vedette du petit écran hésite pourtant. "Vincent Bolloré la veut absolument à ce poste et lui propose 2 150 000 euros en cas de rupture. Son slogan d'alors est : ''Maïtena et moi jusqu'en 2022''." Cette somme est donc due en cas de rupture, avait insisté l'avocate de la présentatrice vedette. 

Les autres sommes demandées sont les conséquences d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Quant aux 500 000 euros pour préjudice moral, l'avocate les justifie par la surprise de sa cliente apprenant, en mai 2016, alors qu'elle était en poste, qu'Anne-Elisabeth Lemoine avait été contactée pour la remplacer. Rebelote le 2 juin : Maïtena Biraben apprend, par voie de presse, qu'elle "a souhaité quitter l'émission en fin de saison", défendait alors son conseil. 

Ne pas inviter Denisot dans son émission, une faute grave?

Les arguments de Canal+ pour justifier le licenciement pour faute grave (et ne pas payer la somme de 2,15 millions d'euros) sont de plusieurs ordres. D'abord, de mauvaises audiences. Ensuite, des propos ambigus tenus à l'égard du FN. De plus, la présentatrice voulait descendre à Cannes dans un contexte d'économies, expliquait l'avocat de la chaîne cryptée lors de l'audience en juin dernier. Or, le seul à avoir fait le déplacement est Michel Denisot. 

Pour montrer sa mauvaise humeur, la patronne du Grand Journal aurait refusé son passage dans l'émission. "La DRH dit que ce n'est pas possible qu'elle prenne en otage le passage de Denisot à l'antenne. C'est "Denisot privé de Grand Journal par Maïtena Biraben"", avait plaidé l'avocat de Canal+. 

Enfin, l'animatrice aurait demandé des améliorations à son émission, critiqué les invités et, lors d'une réunion le 31 mai 2016, déclaré : "je veux sortir". Son employeur n'aurait alors rien fait pour la retenir. 

Face à cette charge, l'avocate de Maïtena Biraben parle de "déloyauté" de l'employeur et de "limogeage" de sa cliente. Les conseillers prud'homaux l'ont suivie. 

Les parties peuvent faire appel. 

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La décision est tombée ce jeudi. Dans son combat conte Canal + aux prud'hommes, Maïtena Biraben gagne par K.O. L'ex-présentatrice avait vu sa carrière se terminer sur la chaîne cryptée pour faute grave à l'issue de la saison du Grand Journal, le 18 juillet 2016. 

Le verdict est tombé ce 27 septembre. Les conseilleurs prud'homaux ont jugé le licenciement prononcé par Canal + dénué de cause réelle et sérieuse. En conséquence, ils lui accordent: 38 456,22 euros de rappel de salaire sur mise à pied à titre conservatoire et 3845,62 euros de congés payés afférents; 162 500 euros d'indemnités de préavis et 16 250 euros de congés payés afférents; 138 356 euros d'indemnités de licenciement; 2 550 000 euros d'indemnités contractuelle de rupture; 510 000 euros d'indemnités de licenciement sans cause réelle et sérieuse, et 1000 euros d'article 700. Cela fait un total de plus de 3,4 millions d'euros. 

REPORTAGE >> Maïtena Biraben réclame 4 millions d'euros à Canal + 

Il y a trois mois, l'ex-animatrice était présente avec son avocate au conseil des prud'hommes de Boulogne (92) pour défendre sa demande financière de 4 millions d'euros, dont 2,15 millions d'euros d'indemnité de rupture, 1,01 million d'euros pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et 500 000 euros pour préjudice moral. 

Une clause de plus de 2 millions d'euros en cas de rupture

Pour étayer ces sommes importantes, l'avocate de l'animatrice avait mis en avant deux faits : "2015 est l'année où Bolloré prend le pouvoir à Canal+. Antoine de Caunes qui animait Le Grand Journal est remercié. Il faut lui trouver un remplaçant. Monsieur Bolloré veut que ce soit Maïtena Biraben". 

Peut-on refuser un tel poste ? La vedette du petit écran hésite pourtant. "Vincent Bolloré la veut absolument à ce poste et lui propose 2 150 000 euros en cas de rupture. Son slogan d'alors est : ''Maïtena et moi jusqu'en 2022''." Cette somme est donc due en cas de rupture, avait insisté l'avocate de la présentatrice vedette. 

Les autres sommes demandées sont les conséquences d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Quant aux 500 000 euros pour préjudice moral, l'avocate les justifie par la surprise de sa cliente apprenant, en mai 2016, alors qu'elle était en poste, qu'Anne-Elisabeth Lemoine avait été contactée pour la remplacer. Rebelote le 2 juin : Maïtena Biraben apprend, par voie de presse, qu'elle "a souhaité quitter l'émission en fin de saison", défendait alors son conseil. 

Ne pas inviter Denisot dans son émission, une faute grave?

Les arguments de Canal+ pour justifier le licenciement pour faute grave (et ne pas payer la somme de 2,15 millions d'euros) sont de plusieurs ordres. D'abord, de mauvaises audiences. Ensuite, des propos ambigus tenus à l'égard du FN. De plus, la présentatrice voulait descendre à Cannes dans un contexte d'économies, expliquait l'avocat de la chaîne cryptée lors de l'audience en juin dernier. Or, le seul à avoir fait le déplacement est Michel Denisot. 

Pour montrer sa mauvaise humeur, la patronne du Grand Journal aurait refusé son passage dans l'émission. "La DRH dit que ce n'est pas possible qu'elle prenne en otage le passage de Denisot à l'antenne. C'est "Denisot privé de Grand Journal par Maïtena Biraben"", avait plaidé l'avocat de Canal+. 

Enfin, l'animatrice aurait demandé des améliorations à son émission, critiqué les invités et, lors d'une réunion le 31 mai 2016, déclaré : "je veux sortir". Son employeur n'aurait alors rien fait pour la retenir. 

Face à cette charge, l'avocate de Maïtena Biraben parle de "déloyauté" de l'employeur et de "limogeage" de sa cliente. Les conseillers prud'homaux l'ont suivie. 

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